Raisons de sécurité invoquées La police annule deux manifestations autorisées à Bâle

La police cantonale de Bâle-Ville a retiré les autorisations accordées pour deux manifestations en rapport avec les événements en Israël et à Gaza qui étaient prévues vendredi après-midi à Bâle. La police invoque des raisons de sécurité.

La police a réévalué la situation après les appels lancés par le Hamas à des actions de soutien dans le monde, selon un communiqué publié vendredi par la police cantonale. Celle-ci avait autorisé une veillée de solidarité avec Israël qui aurait dû avoir lieu à 14h00 et une manifestation pro-palestinienne prévue à 17h00, toutes deux sur la Barfüsserplatz.

La police bâloise appelle à accepter l'annulation. «Nous allons garder un œil sur la situation et prendre les mesures qui s'imposent», a déclaré le porte-parole de la police Adrian Plachesi à l'agence de presse Keystone-ATS.

Jeudi soir à Genève, environ 400 personnes se sont réunies sur la Place des Nations en soutien à la Palestine. Elles ont hué le Conseil fédéral qui a annoncé mercredi vouloir mettre le Hamas sur la liste des organisations terroristes.

Annulations à Berne et à Zurich

En Suisse alémanique, des manifestations ont été annulées jeudi à Berne et à Zurich. Les organisateurs de la traditionnelle veillée silencieuse à Berne pour la paix en Israël et en Palestine ont de leur propre chef décidé de ne pas se réunir comme prévu. Ils ont invoqué des questions de sécurité.

A Zurich, l'Université (UZH) et l'Ecole polytechnique fédérale (EPFZ) ont refusé de tolérer en leur sein une manifestation de solidarité avec la Palestine prévue jeudi soir. «Solidarité avec la Palestine – Intifada jusqu'à la victoire», pouvait-on lire sur les affiches de deux organisations marxistes qui appelaient à manifester.

A Paris, une manifestation pro-palestinienne a dégénéré jeudi soir et la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a ordonné jeudi l'interdiction des «manifestations pro-palestiniennes parce qu'elles sont susceptibles de générer des troubles de l'ordre public».