Los Angeles La police tue un homme armé... d'une fourchette en plastique!

ATS

22.2.2024 - 06:25

La police de Los Angeles a publié mardi une vidéo d'une intervention qui a mené à la mort d'un homme tenant une fourchette en plastique, après une confrontation avec plusieurs agents dans un immeuble. Une enquête a été ouverte pour déterminer si l'usage de la force était approprié.

Sur la vidéosurveillance, on aperçoit l'homme tenant un objet blanc dans sa main droite.
Sur la vidéosurveillance, on aperçoit l'homme tenant un objet blanc dans sa main droite.
Capture d'écran/ Vidéo Los Angeles Police Department

L'homme de 36 ans a été tué le 3 février par un policier. «Je reste préoccupé par la décision de l'officier d'avoir recouru à la force létale», avait reconnu la semaine dernière le chef de la police, Michel Moore, lors d'une conférence de presse.

Les images, tirées d'une caméra de vidéosurveillance et de caméras piétons portées par les policiers, montrent le suspect coincé par sept agents dans un bâtiment du centre-ville. Il lève d'abord les mains en l'air, avant de soudainement se diriger vers eux pour les confronter.

Mêlée avec les policiers

Il tenait alors «un objet blanc dépassant du bas de sa main droite», selon un communiqué de la police. Initialement «pris pour un couteau», l'objet «s'est avéré plus tard être une fourchette en plastique». La vidéo montre la mêlée entre les policiers et l'homme dans un couloir étroit.

La police a affirmé que le suspect tentait de s'emparer d'un fusil de chasse tenu par une policière. Un de ses collègues a alors fait feu avec des balles réelles, selon le communiqué, après que d'autres agents ont utilisé des armes non létales. Transporté à l'hôpital, l'homme est décédé de ses blessures.

La police avait initialement été appelée par une personne qui dénonçait un homme suspect, «armé d'un bâton» et «menaçant les employés» du bâtiment, selon le communiqué. Une description exagérée, selon les premiers éléments de l'enquête.

«Il semble à ce stade que la personne qui nous a appelés a délibérément déformé les informations dans le but d'inciter le service à réagir plus rapidement», avait expliqué M. Moore, le chef de la police, la semaine dernière.