Alerte rouge La Réunion confinée sous la menace d'un cyclone historique

ATS

14.1.2024 - 18:53

La Réunion s'est confinée dimanche avant l'arrivée du cyclone tropical Belal. La catastrophe pourrait «marquer l'histoire» de l'île française de l'océan Indien par des vents «dévastateurs» et de nombreux débordements de cours d'eau.

Les autorités craignent que Belal, qui se situait en début d'après-midi à un peu plus de 200 kilomètres au nord-ouest de La Réunion, devienne lundi un «cyclone tropical intense» au moment de son passage sur l'île ou à proximité immédiate.
Les autorités craignent que Belal, qui se situait en début d'après-midi à un peu plus de 200 kilomètres au nord-ouest de La Réunion, devienne lundi un «cyclone tropical intense» au moment de son passage sur l'île ou à proximité immédiate.
IMAGO/ZUMA Wire

Keystone-SDA

Au moment du déclenchement de l'alerte rouge cyclonique, à 20h00 locales (17h00 en Suisse), les rues de plusieurs grandes villes de l'île étaient quasiment désertes.

Nombre de balcons ainsi que les jardins avaient été vidés de tout objet pouvant être emporté ou cassé, et les commerçants avaient retiré leurs enseignes amovibles, a constaté une correspondante de l'AFP.

La population réunionnaise a été appelée à se confiner dans un lieu sûr durant 36 heures, jusqu'à mardi matin.

«Une rude épreuve se présente à nous», a estimé sur X la présidente de la région Huguette Bello. Les autorités craignent que Belal, qui se situait en début d'après-midi à un peu plus de 200 kilomètres au nord-ouest de La Réunion, devienne lundi un «cyclone tropical intense» au moment de son passage sur l'île ou à proximité immédiate.

Ses vents pourraient être «dévastateurs» selon Météo France, évoquant un cyclone «qui pourrait marquer l'histoire» de La Réunion.

La Réunion n'a plus été frappée par un cyclone intense depuis dix ans et le passage de Bejisa dans les premiers jours de 2014.

Alerte violette

Le représentant de l'Etat dans l'île, le préfet Jérôme Filippini, a indiqué sur la chaîne BFMTV ne pas «exclure» un passage en «alerte violette», ce qui signifierait «interdire aux équipes de secours, d'assistance, aux services techniques (...) de sortir parce qu'il y aurait un danger immédiat pour eux-mêmes».

La veille, le préfet avait déjà appelé la population à «prendre au sérieux, même très au sérieux, ce qui est en train de se passer», et à «faire des stocks d'eau et de nourriture».

Selon Météo France, les vents de Belal pourraient dépasser les 200 km/h sur le littoral et 250 km/h voire plus» dans les hauteurs de l'île. «Des vents destructeurs et dévastateurs qui peuvent faire de gros dégâts», a estimé le prévisionniste Sébastien Langlade. La préfecture a également mis en garde contre des «crues des cours d'eau de l'île avec des débits parfois exceptionnels».