«Leur réseau social se rétrécit»La solitude affecte 37% des aînés suisses
olpe, ats
29.9.2024 - 14:35
Plus d’un tiers (37%) des personnes de 85 ans et plus souffrent de solitude en Suisse, soit quelque 90'000 seniors, selon l’Observatoire vieillesse de Pro Senectute. La perte de mobilité s’accompagne d’un rétrécissement du réseau social.
Keystone-SDA, olpe, ats
29.09.2024, 14:35
29.09.2024, 15:11
ATS
«La solitude a de graves conséquences sur la santé et réduit considérablement l'espérance de vie», prévient Pro Senectute dimanche dans un communiqué.
L’enquête montre que les personnes très âgées (85 ans et plus) sont nettement plus touchées par la solitude que les jeunes seniors. Chez les 65-74 ans, la proportion est d’environ 24%, tandis qu’elle est légèrement supérieure à 25% chez les 75-84 ans.
«Les personnes très âgées doivent plus souvent faire face au décès de leurs proches. Leur réseau social se rétrécit. Elles sont également davantage confrontées à des problèmes de santé», explique Alexander Widmer, membre de la direction de Pro Senectute Suisse.
La solitude ne doit toutefois pas être confondue avec le fait d’être seul, précise l’organisation: être seul n’est pas nécessairement source de souffrance.
Cependant, la solitude constitue un risque: «Les personnes âgées se sentant seules ont non seulement une espérance de vie plus courte mais souffrent aussi plus souvent d'hypertension et de dépression. Elles bougent moins, sont plus stressées et plus souvent atteintes de démence», précise M. Widmer.
Manque de bénévoles
Pro Senectute se heurte à la difficulté d’atteindre les personnes concernées. Il n’est pas facile pour elles d’en parler et de demander de l’aide. L'organisation les encourage à s’adresser aux organisations spécialisées mais aussi à l’entourage familial, aux personnes de référence et aux voisins.
Pro Senectute incite les seniors à recourir aux services d’aide au quotidien et de visite à domicile. Pour ce faire, la fondation dépend aussi du soutien de bénévoles. Problème, elle a de plus en plus de mal à en trouver. «Nous invitons les personnes intéressées (bénévoles) à se manifester, afin qu'elles puissent faire une différence», en lance M. Widmer.