Opération «hors norme» Le bélouga égaré dans la Seine a été sorti de l'eau

ATS

10.8.2022 - 05:26

Le bélouga, égaré depuis une semaine dans la Seine, a été sorti dans la nuit de mardi à mercredi de l'écluse de Saint-Pierre-la Garenne, en France, a constaté l'AFP. Il s'agit de la première étape de l'opération «hors norme» pour tenter de remettre le cétacé en mer.

Vers 04h00, après six heures d'efforts, la baleine blanche de près de 800 kg et dont l'état de santé a été jugé «alarmant» a été soulevée dans un filet tracté par une grue et déposée sur une barge, où elle a été immédiatement prise en charge par une dizaine de vétérinaires vêtus de combinaisons blanches.

L'état de santé du bélouga de près de 800 kg a été jugé "alarmant".
L'état de santé du bélouga de près de 800 kg a été jugé "alarmant".
ATS

Le bélouga, animal évoluant en eaux froides, dont la présence dans la Seine est exceptionnelle, doit ensuite être placé dans un camion réfrigéré qui le transportera hors d'eau, «sur de la paille ou un autre élément de confort», à destination du littoral, avait précisé la secrétaire générale de la préfecture de l'Eure avant le début de la délicate opération.

En route pour Ouistreham

Un bassin d'eau de mer, dans une écluse du port d'Ouistreham (Calvados), a été mis à disposition pour réceptionner l'animal, qui y restera trois jours, «le temps que l'on organise son rapatriement en pleine mer et que l'on observe son état de santé», selon la sous-préfète.

Béluga dans la Seine: l'opération pour extraire le cétacé «longue et très technique»

Béluga dans la Seine: l'opération pour extraire le cétacé «longue et très technique»

Une opération pour extraire le béluga, cétacé de quatre mètres et environ 800 kg, va être réalisée dans la soirée de mardi.

09.08.2022

Repéré le 2 août dans le fleuve, le cétacé est retenu depuis vendredi dans le bassin d'une écluse, située à 70 km au nord-ouest de Paris. L'opération pour le ramener en mer, si elle est «hors du commun», n'est pas sans risque pour l'animal, déjà affaibli et sensible au stress, a rappelé Isabelle Brasseur, du Marineland d'Antibes.

«Il se pourrait qu'il décède maintenant, pendant la manipulation, pendant le trajet ou au point B» à Ouistreham, a-t-elle prévenu.

Les 24 plongeurs engagés et les sauveteurs manipulant les cordages autour du bassin ont dû s'y reprendre à plusieurs fois, dans la nuit de mardi à mercredi, entre 22h00 et 04h00, pour attirer la baleine blanche dans les filets et la structure capable de la soulever hors de l'eau, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Une poignée de curieux est restée sur la rive toute la nuit pour observer les opérations.