France Le béluga coincé dans la Seine est dans un état stationnaire

AFP

8.8.2022

Le béluga répéré dans la Seine mardi dernier était dans un état stationnaire lundi, a-t-on appris auprès de l'ONG de défense des océans Sea Shepherd. On n'observe «pas de dégradation de son état. Il reste alerte mais ne mange toujours pas», a indiqué à l'AFP la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali.

Un béluga nage dans une écluse sur la Seine, le 5 août 2022.
Un béluga nage dans une écluse sur la Seine, le 5 août 2022.
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Le cétacé, habitué des eaux froides et dont la présence dans ce fleuve est exceptionnelle, se trouve toujours dans l'écluse de Saint-Pierre-La-Garenne, dans l'Eure.

Une équipe du Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes), plus grand zoo marin d'Europe, était attendue en début de soirée dans l'Eure. «On suit les opérations depuis le début à distance (...) On avance pas à pas. Il n'y a pas de solution idéale, il faut peser le pour et le contre, analyser les avantages et les inconvénients» de chaque solution envisagée, a déclaré à l'AFP Isabelle Brasseur, responsable éducation, recherche et conservation au Marineland.

Parmi les trois membres de l'équipe du Marineland qui se rend au chevet du béluga figure notamment «un vétérinaire spécialiste des mammifères marins», a-t-elle précisé. L'équipe de Marineland n'apporte pas de matériel avec elle. Seulement «un brancard, un tissu pour placer l'animal avant de le déplacer. On amène surtout nos compétences», a indiqué Mme Brasseur.

Plusieurs tentatives pour nourrir l'animal, «très amaigri» selon la préfecture, ont été faites ces derniers jours mais sans succès pour le moment, amenuisant de jour en jour ses chances de survie.

De plus, un séjour prolongé dans l'eau de l'écluse, chaude et stagnante par rapport à son milieu aquatique habituel, est préjudiciable pour son état de santé. Parmi les hypothèses imaginables figurent une extraction ou une ouverture de l'écluse avec l'espoir qu'il regagne la Manche.

Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s’agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.