Le nouveau coronavirus est apparu en décembre dans la ville de Wuhan en Chine.
L'épidémie s'est répandue rapidement, à la faveur des grandes migrations qui accompagnent traditionnellement les fêtes du Nouvel An chinois. Elle a ensuite gagné une vingtaine de pays.
Le nombre de personnes contaminées en Chine par le coronavirus se monte à plus de 11'000 personnes.
Le bilan s'alourdit à 259 morts en Chine
Le nouveau coronavirus est apparu en décembre dans la ville de Wuhan en Chine.
L'épidémie s'est répandue rapidement, à la faveur des grandes migrations qui accompagnent traditionnellement les fêtes du Nouvel An chinois. Elle a ensuite gagné une vingtaine de pays.
Le nombre de personnes contaminées en Chine par le coronavirus se monte à plus de 11'000 personnes.
La Chine est de plus en plus isolée par la crise du nouveau coronavirus. Les Etats-Unis et l'Australie ont sonné la charge contre les voyageurs en provenance de ce pays, où l'épidémie a passé le cap des 250 morts. L'avion devant rapatrier des Suisses a lui décollé.
L'avion français qui doit aller chercher les Suisses souhaitant rentrer de Chine en raison de l'épidémie a décollé samedi. Les personnes concernées devraient arriver dans le sud de la France dans la nuit de samedi à dimanche, où elles seront mises en quarantaine.
Quatorze ressortissants suisses ont demandé à la représentation suisse à Pékin l'autorisation de quitter le pays. Dix d'entre eux envisagent maintenant d'accepter l'offre de quitter le pays, indiquait vendredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur son site internet.
Un premier avion transportant quelque 200 Français de Wuhan a atterri vendredi près de Marseille. Ils sont mis à l'isolement durant 14 jours dans un centre de vacances à proximité.
De nouveaux cas en Europe
Le Royaume-Uni, la Russie et la Suède ont fait état de leurs premiers cas de contamination. Le virus touche désormais plus d'une vingtaine de pays. L'Afrique et l'Amérique du Sud semblent encore à l'abri de l'épidémie qui a tué 259 personnes en Chine, après un nouveau record de 46 décès enregistrés en l'espace de 24 heures.
Le nombre de personnes contaminées en Chine a également augmenté, atteignant 11'791, soit plus de 2100 nouveaux cas pour la journée de vendredi, a annoncé samedi la Commission nationale de la santé.
Washington a annoncé des mesures exceptionnelles pour fermer ses frontières ou imposer une quarantaine aux voyageurs revenant de Chine et notamment du berceau de l'épidémie – la ville de Wuhan et sa province du Hubei – selon qu'ils sont Américains ou non.
Mesures «excessives»
Samedi, c'est l'Australie qui a annoncé l'interdiction immédiate d'entrée sur son territoire de tous les non-résidents arrivant de Chine. Des décisions du même type ont été annoncées par plusieurs pays, notamment l'Italie, Singapour ou la Mongolie. Samedi, le Vietnam a suspendu à son tour toutes ses liaisons aériennes avec la Chine continentale.
A compter de samedi minuit (22h00 en Suisse), tous les Chinois devront obtenir un visa pour faire du tourisme en Russie, alors que ceux voyageant en groupes en étaient exemptés depuis 2000, et plus aucun visa de travail ne leur sera accordé, a annoncé le gouvernement russe.
Pékin a critiqué ces mesures. «Il n'est pas nécessaire de paniquer inutilement, ni de prendre des mesures excessives», a estimé l'ambassadeur de Chine à Genève, Xu Chen, déclarant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) faisait «pleinement confiance à la Chine».
L'épidémie semble être partie en décembre d'un marché de Wuhan, métropole placée de facto en quarantaine depuis le 23 janvier. Wuhan et sa région, soit quelque 56 millions d'habitants, sont coupés du monde en raison d'un cordon sanitaire entourant la zone.
Les hôpitaux de la ville, qui rassemble la très grande majorité des cas annoncés dans le pays, sont débordés. Un premier hôpital de mille lits, construit en quelques jours, doit accueillir ses premiers patients lundi.
Peur en Chine
Ailleurs en Chine, la peur du virus s'est emparée des habitants qui préfèrent rester chez eux et ne sortent le plus souvent que le visage recouvert d'un masque.
Faute de clients, la plupart des commerces restent clos. Dans ce contexte, et par «précaution» face à l'épidémie, le géant informatique américain Apple a annoncé fermer tous ses magasins en Chine continentale jusqu'au 9 février.
Critiqué par de nombreux Chinois, qui accusent les autorités d'avoir tardé à publier des informations sur le virus, le principal responsable politique de Wuhan a avoué «se reprocher» d'avoir ordonné trop tardivement des restrictions aux déplacements.
Samedi, les autorités du Hubei ont étendu les vacances du Nouvel an lunaire jusqu'au 13 février et annoncé la suspension de l'enregistrement des mariages par les agents de l'état-civil, afin de décourager les rassemblements.
Avions de rapatriement
Plusieurs pays, notamment l'Inde, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Pologne, le Canada, l'Espagne et l'Italie, ont envoyé des avions de rapatriement sur place ou ont prévu de le faire.
Un avion de l'armée de l'Air allemande transportant une centaine de personnes rapatriées de cette métropole est notamment arrivé samedi en Allemagne. Londres a annoncé le rapatriement de son personnel diplomatique non essentiel basé en Chine.
L'OMS a déclaré jeudi que l'épidémie était «une urgence de santé publique de portée internationale». Elle a cependant averti que les restrictions à la circulation des personnes et des biens durant cette période pourraient s'avérer «inefficaces», perturber la distribution de l'aide et plomber l'économie des pays touchés.
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