La faute au père Le baptême de milliers d'Américains tombe à l'eau

AFP

16.2.2022 - 08:13

L'âme de milliers de fidèles catholiques d'une paroisse de Phoenix, en Arizona, est potentiellement en danger: le prêtre qui les a baptisés s'est trompé d'un seul mot en prononçant la formule rituelle et leur baptême n'est par conséquent pas valide.

L'âme de milliers de fidèles catholiques d'une paroisse de Phoenix, en Arizona, est potentiellement en danger: le prêtre qui les a baptisés s'est trompé d'un seul mot en prononçant la formule rituelle et leur baptême n'est par conséquent pas valide
L'âme de milliers de fidèles catholiques d'une paroisse de Phoenix, en Arizona, est potentiellement en danger: le prêtre qui les a baptisés s'est trompé d'un seul mot en prononçant la formule rituelle et leur baptême n'est par conséquent pas valide

Au lieu de dire «Je vous baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit», le père Andres Arango disait «Nous vous baptisons...», a expliqué dans une lettre à ses ouailles l'évêque de Phoenix, Thomas Olmsted.

«Le problème avec l'utilisation de +nous+ est que ce n'est pas la communauté qui baptise une personne, mais le Christ et lui seul», insiste Mgr Olmsted.

Comme la Congrégation pour la doctrine de la foi du Vatican (héritière de l'Inquisition romaine) l'a souligné dans une note publiée en 2020, toutes les personnes dont le baptême a été célébré avec cette formule liturgique erronée doivent impérativement être baptisées à nouveau pour rester dans le giron de l'Eglise.

Le père démissionne

Pire encore, les autres sacrements qui découlent du baptême, comme le mariage ou même la capacité à recevoir l'Eucharistie, peuvent aussi être remis en cause par cette erreur de formulation.

Le diocèse de Phoenix a pris l'affaire très au sérieux, au point de créer un site internet spécifique pour alerter les fidèles concernés et répondre à leurs questions.

L'erreur a été commise par le père Arango aussi bien en anglais qu'en espagnol et durait vraisemblablement depuis l'ordination de ce prêtre en 1995. Elle n'a été détectée qu'en juin dernier.

Il a récemment démissionné de la paroisse dont il avait la charge à Phoenix mais n'a pas pour autant renoncé à sa vocation. «Je regrette profondément mon erreur et l'impact qu'elle a eu pour de nombreuses personnes dans notre paroisse et ailleurs. Avec l'aide du Saint-Esprit et en communion avec le diocèse de Phoenix, je vais consacrer mon énergie et mon plein ministère à y remédier», a écrit le père Arango dans un communiqué.