Le directeur de ballet perd les pédales Il barbouille une journaliste avec du caca de chien!

ATS

13.2.2023 - 16:51

Le directeur du ballet de l'Opéra de Hanovre a agressé avec des crottes de chien une critique d'un grand quotidien allemand. Il lui a barbouillé le visage avec les excréments, ont indiqué lundi le journal, la police et l'Opéra.

Une porte-parole de la police de Hanovre a confirmé à l'AFP qu'une plainte avait été déposée par une femme de 57 ans «parce qu'on lui avait barbouillé le visage avec des étrons de chiens».
Une porte-parole de la police de Hanovre a confirmé à l'AFP qu'une plainte avait été déposée par une femme de 57 ans «parce qu'on lui avait barbouillé le visage avec des étrons de chiens».
IMAGO/Christian Ohde

13.2.2023 - 16:51

«Samedi soir, en marge de la première du ballet «Glaube – Liebe – Hoffnung» (Foi – amour – espoir», ndlr) à l'Opéra de Hanovre (nord), s'est produit un incident dégoûtant», décrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), dans une tribune sur son site.

«Lors de l'entracte, le directeur du ballet de Hanovre, Marco Goecke, a attaqué d'abord verbalement puis physiquement notre critique de danse, Wiebke Hüster», écrit-il.

Mécontent d'une critique passée

«Dans le hall de l'Opéra, le cinquantenaire Goecke s'est planté devant notre critique (qui jusqu'alors ne le connaissait pas personnellement) pour lui demander ce qu'elle venait faire à la première», poursuit le journal.

Apparemment mécontent d'une de ses critiques passées, «il a d'abord menacé de l'interdire d'entrée, puis lui a reproché d'être responsable des annulations d'abonnements à Hanovre», continue la FAZ.

Ne se maîtrisant plus, «il a sorti un sac en papier rempli d'étrons d'animaux et a barbouillé à l'aide de ce contenu le visage de notre critique», ajoute le journal réputé pour son sérieux.

Plainte déposée

Une porte-parole de la police de Hanovre a confirmé à l'AFP qu'une plainte avait été déposée par une femme de 57 ans «parce qu'on lui avait barbouillé le visage avec des étrons de chiens».

Les excréments n'ont pas été saisis, par conséquent, la police va devoir se baser sur la base de témoignage, a-t-elle précisé. Une enquête a été ouverte.

«Tentative d'intimidation»

Cet «acte humiliant» est une «tentative d'intimidation contre l'observation libre et critique des arts», juge la FAZ. De son côté, l'Opéra de Hanovre a déclaré sur son site internet «profondément regretter l'escalade» entre M. Goecke et la critique de la FAZ.

L'Opéra, qui «a présenté ses excuses à la journaliste», a indiqué qu'il «allait examiner les démarches en terme de droit du travail à l'encontre de Marco Goecke, en discuter et agir» en conséquence. «Nous regrettons profondément que notre public ait été dérangé par cet incident», écrit encore l'institution.

Réaction plus forte exigée

Le président de la section de la Fédération des journalistes allemands pour la Basse-Saxe (région dont Hanovre est la capitale), Frank Rieger, a appelé à une réaction plus forte de l'Opéra contre le directeur de Ballet.

«La communication de l'Opéra de Hanovre est totalement insuffisante, car l'agression contre la journaliste de la FAZ est aussi une attaque contre la liberté de la presse», a affirmé M. Rieger, cité par le journal.

ATS