Collection Gurlitt Le Kunstmuseum de Berne envisage de rendre d'autres oeuvres

Le Kunstmuseum de Berne veut réexaminer l'éventuelle restitution d'autres oeuvres de la collection Gurlitt dont la provenance n'a pas pu être établie de façon irréfutable. Il prend des mesures en ce sens.

L'Allemagne avait pourtant tiré la semaine dernière un trait final sur la question des oeuvres du collectionneur d'art Cornelius Gurlitt volées par les Nazis: un dessin de Carl Spitzweg intitulé «Das Klavierspiel» a été remis à la maison d'enchères Christie's selon le voeu des héritiers de l'ancien propriétaire de l'oeuvre.

Avec cette oeuvre, l'Allemagne considérait avoir restitué à ses propriétaires l'ensemble des 14 oeuvres d'art du collectionneur clairement identifiées comme ayant été dérobées à des Juifs sous le IIIe Reich.

Aquarelles

Une semaine plus tard, le Kunstmuseum de Berne réexamine pourtant la situation de 20 autres oeuvres. Des aquarelles d'Otto Dix ou Otto Griebel sont ainsi suspectées d'avoir été volées à des propriétaires juifs durant le nazisme. Ou ces derniers pourraient avoir dû s'en séparer en les vendant au-dessous de leur valeur.

Il sera très difficile de l'établir, mais les héritiers n'en réclament pas moins que ces oeuvres leur soient rendues. Selon la radio SRF 2 Kultur, le musée négocie actuellement avec deux familles, les héritiers d'Ismar Littmann et de Fritz Salo Glaser. Nina Zimmer, la directrice du Kunstmuseum, a confirmé lundi l'information à l'agence de presse Keystone-ATS.

Information prévue l'été prochain

En arrière-fond de ces démarches, le musée examine quelles oeuvres de la collection Gurlitt il compte reprendre. Il informera à ce sujet en début d'été.

Le Kunstmuseum avait accepté le leg du collectionneur en 2014. La provenance, entre 1933 et 1945, des plus de 1500 oeuvres concernées a été examinée jusqu'à mai 2020. Pour quelque 1000 d'entre elles, cette provenance n'a pas pu être établie de façon certaine. Une centaine feront encore l'objet d'une étude approfondie d'ici l'été.

cc, ats