Exposition Le MEG décortique les contes européens

ATS

11.5.2019 - 10:01

Cette installation réalisée avec les collections du MEG illustre «Le pantalon du Diable», une histoire à découvrir dans la nouvelle exposition du musée consacrée aux contes.
Cette installation réalisée avec les collections du MEG illustre «Le pantalon du Diable», une histoire à découvrir dans la nouvelle exposition du musée consacrée aux contes.
Source: MEG

La nouvelle exposition du Musée d'ethnographie de Genève (MEG), à découvrir dès vendredi, explore le monde fantastique des contes. «La fabrique des contes» dévoile à travers une scénographie surprenante les ficelles de ces récits populaires.

«On veut montrer ce que l'on ne voit pas, aller au-delà du médium livresque», explique Federica Tamarozzi, commissaire de l'exposition. Logiquement, le parcours commence par la célèbre formule «Il était une fois...«, déclinée en de nombreuses langues.

Le visiteur passe un énorme portail de forgeron qui symbolise le seuil entre le monde réel et l'imaginaire. «La forge est un élément métaphorique du conte qui permet aux personnages de renaître», précise Mme Tamarozzi.

Le MEG propose de découvrir huit contes souvent méconnus du public. Réécrits dans une version contemporaine par Fabrice Melquiot, directeur du Théâtre Am Stram Gram, ces récits sont mis en scène dans des «théâtres de l'imaginaire». Le MEG a fait appel à quatre illustrateurs pour créer des univers propres à chaque histoire.

Au total 343 objets provenant des collections du MEG mettent en valeur ces contes. Des prêts, dont une oeuvre de l'artiste américaine Kiki Smith ou des livres de la Fondation Bodmer, complètent l'exposition. L'audiovisuel n'est pas en reste avec douze films ainsi que de la musique issue de la collection du MEG.

Des récits actuels

Parmi les contes sélectionnés, «Le pantalon du Diable» révèle une surprenante panoplie de brosses. Dans ce récit espiègle, il est question de propreté et de générosité. Plus sombre, «La Mort marraine» a permis au MEG d'exposer pour la première fois un corbillard hippomobile neuchâtelois.

Les contes ont été choisis, car ils entrent en «résonance avec notre réalité», relève la commissaire de l'exposition. Ainsi, «Le pêcheur, sa femme et le poisson d'or» évoque la démesure, fléau de la société actuelle. On retrouve aussi le rapport à la nature et à la mort ou la soif insatiable du pouvoir.

L'envers du décor

Entre les huit capsules des théâtres imaginaires, le public passe dans des coulisses laissées à l'état brut. C'est l'envers de décor qui permet de comprendre la propagande et la manipulation qui découlent des contes. Le visiteur comprend comment les contes ont été recueillis, réinterprétés ou utilisés en fonction du contexte historique.

«La fabrique des contes», destinée à un très large public, est la sixième exposition temporaire de grande envergure depuis la réouverture du MEG en novembre 2014. De visites, des rencontres, des ateliers et des spectacles en lien avec les contes seront proposés jusqu'en janvier 2020.

www.meg-geneve.ch

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