Etats-Unis Le meurtrier de George Floyd sur le point de reconnaître ses torts ?

ATS

13.12.2021 - 23:41

Le policier condamné pour le meurtre de l'Afro-Américain George Floyd à Minneapolis pourrait reconnaître mercredi, pour la première fois, ses torts. L'affaire avait déclenché les plus grandes manifestations antiracistes des dernières décennies aux Etats-Unis.

Derek Chauvin a été condamné en juin par la justice du Minnesota à 22 ans et demi de prison pour être resté agenouillé pendant près de dix minutes sur le cou du quadragénaire noir, en mai 2020 (archives).
Derek Chauvin a été condamné en juin par la justice du Minnesota à 22 ans et demi de prison pour être resté agenouillé pendant près de dix minutes sur le cou du quadragénaire noir, en mai 2020 (archives).
KEYSTONE

Derek Chauvin a été condamné en juin par la justice du Minnesota à 22 ans et demi de prison pour être resté agenouillé pendant près de dix minutes sur le cou du quadragénaire noir, en mai 2020. En septembre, ce Blanc de 45 ans a plaidé non coupable au début d'une nouvelle procédure, devant la justice fédérale qui le poursuit pour «violation des droits constitutionnels» de George Floyd.



Il a toutefois renoncé à cette stratégie et doit se présenter à nouveau mercredi matin devant un juge fédéral pour vraisemblablement entamer une procédure de négociation de peine destinée à lui éviter un nouveau procès, selon une «notification» inscrite lundi dans son dossier judiciaire.

Doubles poursuites

Celle-ci ne précise pas s'il va plaider coupable ou opter pour une voie intermédiaire qui consiste à accepter une condamnation sans reconnaître formellement ses responsabilités. La possibilité qu'il plaide coupable, alors qu'il n'a jamais reconnu aucun tort, avait été évoquée dans la presse locale au printemps dernier.

A la fin de son procès, il avait alimenté les spéculations en déclarant à la famille Floyd: «Il y aura à l'avenir de nouvelles informations, que j'espère intéressantes et qui vous apporteront de la tranquillité d'esprit».

Les «doubles» poursuites sont autorisées aux Etats-Unis, mais relativement rares. Elles reflètent l'importance de ce dossier au coeur de manifestations géantes contre le racisme et les violences policières dans tous les Etats-Unis à l'été 2020.