Faits divers Le milliardaire russe, son yacht et son divorce à un demi-milliard d'euros

AFP

30.6.2020 - 19:03

La Haute cour de justice de Londres, en février 2017
La Haute cour de justice de Londres, en février 2017
Source: AFP/Archives

L'ex-femme du milliardaire russe Farkhad Akhmedov a demandé mardi à la justice britannique la saisie d'un yacht somptueux et d'oeuvres d'art dans le cadre d'un jugement de divorce lui octroyant près de 500 millions d'euros.

A l'issue d'une nouvelle série d'audiences consacrées à cette affaire, un juge aux affaires familiales de la Haute cour de Londres a indiqué qu'elle rendrait une décision d'ici à la fin juillet.

Fin 2016, la justice britannique a octroyé à Tatiana Akhmedova 41% de la fortune de son ex-mari, représentant 453 millions de livres, soit 495 millions d'euros au taux actuel.

Mais la défense de la divorcée, de nationalité britannique, a accusé lors des dernières audiences son ex-mari de n'avoir versé qu'environ 5 millions de livres et de déployer une «stratégie d'évasion» pour échapper à la justice, a rapporté l'agence Press Association.

Il aurait selon elle transféré des actifs, comme le yacht de luxe MV Luna, estimé à plus de 350 millions d'euros, et des oeuvres d'art, à son fils ou dans des structures basées au Liechtenstein.

Il avait racheté le Luna, long de 115 mètres et disposant d'une piscine et de deux emplacements pour hélicoptères, au multimilliardaire russe Roman Abramovitch, propriétaire du club de foot anglais de Chelsea.

Farkhad Akhmedov assure de son côté ne pas reconnaître la compétence de la justice britannique et assurer que le divorce avait été prononcé dès 2000 en Russie.

L'homme d'affaires et ancien sénateur russe de 64 ans a fait fortune notamment dans le secteur énergétique. Il est classé 68e fortune de Russie par le magazine Forbes avec un patrimoine estimé à 1,4 milliard de dollars.

Dans une interview au site russe RBK en 2017, il avait estimé que le jugement de divorce ne valait «pas plus cher que du papier toilette», affirmant ne posséder aucun actif au Royaume-Uni.

Il avait accusé la justice britannique de se placer «toujours du côté des femmes, surtout de maris riches, pour que leurs anciennes épouses dépensent l'argent obtenu en Angleterre».

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