Faits divers Le mystère de l'échouage de téléphones Garfield sur les plages enfin levé

AFP

29.3.2019 - 10:19

Un téléphone Garfield échoué sur le sable de Bretagne, le 28 mars 2019
Un téléphone Garfield échoué sur le sable de Bretagne, le 28 mars 2019
Source: AFP

Depuis plus de trente ans, des téléphones en plastique orange à l'effigie du chat Garfield s'échouent sur des plages de l'ouest de la France. Le mystère de leur origine vient d'être levé avec la découverte d'un conteneur échoué au fond d'une faille sous-marine.

«On a trouvé cette faille incroyable qui fait dans les 30 mètres de profondeur et tout au fond il y a les restes d'un conteneur», explique jeudi à l'AFP Claire Simonin, présidente de l'association Ar Viltansoù qui œuvre pour la propreté des plages du Finistère, dans l'extrême ouest de la Bretagne, où s'échouent les téléphones.

Régulièrement depuis plus de trente ans, des téléphones à l'effigie du célèbre félin orange crée par l'Américain Jim Davis en 1978, s'échouaient sur les plages bretonnes sans que personne ne comprenne leur provenance.

«Notre association existe depuis 18 ans et depuis qu'elle existe, on trouve des morceaux de téléphone Garfield quasiment à chaque nettoyage», explique Claire Simonin, qui raconte avoir tout récemment recueilli le témoignage d'un habitant de la région disant avoir découvert au début des années 1980, alors qu'il était âgé d'une vingtaine d'années, un conteneur éventré rempli de téléphones Garfield.

«Il nous a indiqué l'endroit, on a attendu qu'il y ait un très gros coefficient de marée car c'est un endroit vraiment très, très dangereux», poursuit Claire Simonin, à propos de l'expédition réalisée le 22 mars dans cette grotte la plupart du temps immergée située sur la commune de Plouarzel, au nord du Conquet.

«Aucune idée de ce qui s'est passé à l'époque»

«Sous les blocs de rochers qui sont devant l'entrée de la faille on a trouvé 23 combinés complets avec l'électronique et les fils, il y en avait partout», témoigne-t-elle.

Reste que le mystère n'est pas entièrement levé. «On n'a aucune idée de ce qui s'est passé à l'époque, on ne sait pas d'où ça vient, de quel bateau, on ne sait pas si ce sont plusieurs conteneurs qui sont tombés à l'eau ou un seul», souligne Fabien Boileau, directeur du Parc naturel marin d'Iroise, qui s'est également rendu dans la grotte.

Selon le World Shipping Council (WSC), l'association qui regroupe les armateurs de porte-conteneurs dans le monde, 1.390 conteneurs sont tombés à la mer en 2017, une estimation vraisemblablement inférieure à la réalité cependant du fait de dissimulations ou sous-déclarations d'accidents.

Les images du jour

Retour à la page d'accueil