Même pas peurLe pape François se voit mourir à Rome
ATS
28.2.2021 - 00:21
Le pape François se voit mourir à Rome, toujours souverain pontife, sans retourner vivre dans son Argentine natale, dit-il dans un entretien retranscrit dans un livre. Les bonnes feuilles de l'ouvrage ont été publiées samedi dans le quotidien argentin La Nacion.
Dans cet entretien accordé au journaliste et médecin argentin Nelson Castro au Vatican en février 2019, le pape de 84 ans dit penser à la mort, mais ne pas la craindre.
Selon l'auteur de l'ouvrage intitulé «La santé des papes. Médecin, complot et foi. De Leon XIII à François», qui sortira lundi en Argentine, «c'est la première fois qu'un pape parle de sa santé avec la transparence avec laquelle l'a fait François».
L'ancien archevêque de Buenos Aires, de son nom Jorge Bergoglio, affirme aussi que l'Argentine ne lui manque pas: «Non, elle ne me manque pas. J'y ai vécu 76 ans. Ce qui me fait mal, ce sont ses problèmes», dans une allusion à la crise économique qui secoue le pays sud-américain.
Il a consulté une psychiatre
Originaire d'un pays qui compte le plus grand nombre de psychologues et de psychanalystes par habitant, le souverain pontife raconte aussi avoir consulté une psychiatre pendant la période de la dictature (1976-1983). Il était alors provincial des jésuites d'Argentine et avait dû aider «des gens dans la clandestinité pour les faire sortir du pays afin de leur sauver la vie».
«Pendant six mois, je suis allé la consulter une fois par semaine», révèle le pape. «Elle m'a aidé à me situer par rapport à la façon de gérer mes peurs à cette époque. Imaginez ce que c'était que de transporter une personne cachée dans une voiture – à peine dissimulée sous une couverture – et de passer trois postes de contrôle militaires dans la zone de Campo de Mayo», la plus grande caserne du pays. «La tension que cela provoquait en moi était énorme», confie le souverain pontife.
Le pape argentin a été vacciné contre le Covid-19. Outre son âge, le chef des 1,3 milliard de catholiques est considéré comme personne à risque. A 21 ans, en 1957, il avait souffert d'une pleurésie aiguë et les chirurgiens avaient dû procéder à l'ablation partielle de son poumon droit.