France voisine Le renvoi d'un homme pour «assassinat» validé par la justice

ATS

14.10.2021 - 17:57

La Cour d'appel de Colmar a validé jeudi le renvoi devant les assises pour «assassinat» d'un homme qui a reconnu avoir tué un étudiante strasbourgeoise en 2018 mais conteste toute préméditation, a-t-on appris auprès de l'un de ses avocats et du Parquet général.

Le procès devant les assises du Bas-Rhin «devrait vraisemblablement intervenir dans le courant du mois de juin» 2022 à Strasbourg (image d'illustration).
Le procès devant les assises du Bas-Rhin «devrait vraisemblablement intervenir dans le courant du mois de juin» 2022 à Strasbourg (image d'illustration).
KEYSTONE

La chambre de l'instruction avait été saisie en juin par l'accusé, 61 ans, qui conteste catégoriquement toute préméditation dans le meurtre de la jeune femme. La juridiction a également confirmé le non-lieu partiel prononcé par la juge d'instruction pour les chefs d'enlèvement et de séquestration.

L'accusé dispose «de cinq jours francs» pour se pourvoir en cassation mais n'a pas encore pris sa décision, a expliqué l'avocat.

Le procès devant les assises du Bas-Rhin «devrait vraisemblablement intervenir dans le courant du mois de juin» 2022 à Strasbourg, même si un pourvoi «ralentirait la marche définitive du processus judiciaire», a ajouté le conseil.

Victime retrouvée en forêt

L'étudiante avait disparu le 7 septembre 2018, jour de ses 20 ans, alors qu'elle se rendait à Schiltigheim, au nord de Strasbourg, pour visiter un appartement.

Auteur de la petite annonce immobilière, l'homme avait été arrêté quelques jours plus tard, alors que des traces de sang volontairement effacées avaient été retrouvées dans son appartement, ainsi que l'ADN de l'étudiante sur une scie dans sa cave. Le squelette incomplet de l'étudiante avait été retrouvé en forêt en octobre 2019.

En janvier dernier, quelques semaines après la clôture de l'instruction et après des mois de dénégations, l'accusé a finalement avoué le meurtre au cours d'une ultime audition qu'il avait lui-même sollicitée devant la juge d'instruction, après que ses avocats eurent menacé de ne plus le défendre.