Les Salvadoriens découvrent avec horreur le visage d'un ancien policier, Hugo Osorio, 51 ans, qui pourrait être le pire tueur en série de ce pays pourtant accoutumé à la violence extrême des gangs criminels. L'homme robuste de 1 mètre 70 est un ancien policier.
Des policiers armés sur une scène de crime. Des quadruples homicides ont été constatés par la police salvadorienne, qui a capturé Hugo Osorio. L'ancien policier aurait avoué quelque 40 meurtres et violences sexuelles.
Une voiture de la médecine légale arrive sur le lieu des fouilles, dans la propriété du tueur présumé.
Des équipes médico-légales, des membres du bureau du procureur général et des policiers travaillent lors d'une recherche de restes humains au domicile de l'ancien policier Hugo Ernesto Osorio, qui fait l'objet d'une enquête pour homicide.
«Quatorze autres cadavres ont été exhumés» dans un terrain appartenant à l'ancien policier, en face de sa maison, a indiqué le ministre de la justice et de la sécurité Gustavo Villatoro. Selon des journalistes, au total, une quarantaine de corps pourraient être découverts.
Des policiers armés sur une scène de crime. Des quadruples homicides ont été constatés par la police salvadorienne, qui a capturé Hugo Osorio. L'ancien policier aurait avoué quelque 40 meurtres et violences sexuelles.
Une voiture de la médecine légale arrive sur le lieu des fouilles, dans la propriété du tueur présumé.
Des équipes médico-légales, des membres du bureau du procureur général et des policiers travaillent lors d'une recherche de restes humains au domicile de l'ancien policier Hugo Ernesto Osorio, qui fait l'objet d'une enquête pour homicide.
«Quatorze autres cadavres ont été exhumés» dans un terrain appartenant à l'ancien policier, en face de sa maison, a indiqué le ministre de la justice et de la sécurité Gustavo Villatoro. Selon des journalistes, au total, une quarantaine de corps pourraient être découverts.
Il avait toutefois été chassé de la police en 2005, après des accusations d'abus sexuels sur mineure, pour lesquels il a purgé une peine de prison jusqu'en 2011. «C'est un type complètement cinglé», assène le criminologue judiciaire Israel Ticas.
Dans sa maison, les policiers ont trouvé une image de la «Santa Muerte» ("Notre Dame de la Sainte Mort"), des cierges et des masques avec lesquels le tueur terrifiait sans doute ses victimes au cours de «rituels», selon l'expert.
Dans la nuit du 7 mai, à Chalchuapa, ce sont les cris de Jackeline Cristina Palomo, 26 ans, la dernière victime de Hugo Osorio, qui ont mis fin à la carrière criminelle de l'ancien policier. Alarmés, ses voisins ont appelé la police. Depuis, les enquêteurs ont déjà exhumé 18 cadavres.
Traces de sang sur la porte
Jusque-là, l'ancien policier n'avait pas attiré l'attention de ses voisins. Mais cette nuit-là, il a poursuivi sa proie qui tentait de s'enfuir en criant, l'a rattrapée à la porte et l'a tuée avec une barre de fer, selon les enquêteurs.
Tout a été découvert «grâce à elle, qui s'est enfuie, laissant des traces de sang sur la porte d'entrée de ce criminel. Sans cela, il aurait continué», constate le grand-père de Jackeline.
Dans la maison de Hugo Osorio, les policiers ont découvert le cadavre de Jackeline et de sa mère. Un peu plus loin, près d'une fosse déjà creusée, gisaient le corps du frère cadet de Jackeline, âgé de 24 ans, et celui d'un autre homme, le propre frère de Hugo Osorio.
La famille avait payé 7000 dollars au frère de l'ancien policier, qui devait faire passer le frère de Jacqueline aux Etats-Unis, a encore expliqué le grand-père.
«Quatorze autres cadavres ont été exhumés» dans un terrain appartenant à l'ancien policier, en face de sa maison, a indiqué le ministre de la justice et de la sécurité Gustavo Villatoro. Selon des journalistes, au total, une quarantaine de corps pourraient être découverts.
«Psychopathe sexuel»
Devant la maison, chaque jour, des proches de personnes disparues viennent aux nouvelles.
Une photographie à la main, comme tous ceux qui se présentent là, Telma Mancia, 55 ans, est à la recherche de sa petite-fille Camila, depuis sa disparition le 15 avril 2020 à l'âge de 17 ans. «Je ne peux pas dormir», dit Telma : «Je voudrais la retrouver vivante, mais si elle ne l'est pas, je dois la chercher pour lui donner une sépulture chrétienne», explique-t-elle.
La majorité des corps jusqu'ici découverts sont ceux de femmes. Les chefs d'accusation comptabilisent au moins onze cas d'homicides aggravés.
Les enquêteurs décrivent Hugo Osorio comme «un psychopathe sexuel» ou parlent d'un «tueur en série», qui «chassait» ses proies sur les réseaux sociaux en offrant soit du travail, soit de l'aide pour émigrer aux Etats-Unis.
Pour Jannet Aguilar, une chercheuse indépendante qui travaille pour des fondations et des agences de l'ONU et de l'Union européenne, le cas de l'ancien policier «s'inscrit dans un processus d'instauration d'une culture de violence extrême» favorisée par l'impunité dont jouissent trop souvent les criminels au Salvador.
Selon Mme Aguilar, il y a eu au Salvador plus de 40'000 disparitions au cours des 15 dernières années: «Le pays n'a pas idée de l'envergure qu'a atteinte ce phénomène [...] car cela a été caché, occulté».