Un astronaute émirati, surnommé le «Sultan de l'espace», s'est dit jeudi prêt à passer le mois du ramadan dans la Station spatiale internationale (ISS), en soulignant le «défi» que représente le jeûne dans ces conditions.
L'astronaute émirati Sultan al-Neyadi lors d'une conférence de presse à Dubaï, le 2 février 2023
L'astronaute émirati Sultan al-Neyadi (droite) lors d'une conférence de presse à Dubaï le 2 février 2023
Les astronautes émiratis Sultan al-Neyadi (droite) et Hazzaa al-Mansoori, lors d'une conférence de presse à Dubaï le 2 février 2023
Le «Sultan de l'espace» émirati face au défi du jeûne pendant le ramadan - Gallery
L'astronaute émirati Sultan al-Neyadi lors d'une conférence de presse à Dubaï, le 2 février 2023
L'astronaute émirati Sultan al-Neyadi (droite) lors d'une conférence de presse à Dubaï le 2 février 2023
Les astronautes émiratis Sultan al-Neyadi (droite) et Hazzaa al-Mansoori, lors d'une conférence de presse à Dubaï le 2 février 2023
A 41 ans, Sultan al-Neyadi deviendra le premier astronaute issu d'un pays arabe à passer six mois dans l'espace lorsqu'il s'envolera pour l'ISS le 26 février à bord d'un vaisseau SpaceX.
Les Emirats arabes unis, riche pays du Golfe qui s'est lancé dans la course spatiale il y a quelques années, avaient envoyé dans l'espace en 2019 un autre de leurs ressortissants, Hazzaa al-Mansoori, pour une mission de huit jours.
Celle de Sultan al-Neyadi coïncidera en mars avec le mois sacré du ramadan, au cours duquel les musulmans jeûnent généralement de l'aube jusqu'au coucher du soleil.
Observer cette règle dans l'ISS, qui «tourne autour de la terre en 90 minutes», est un véritable «défi», a expliqué jeudi l'astronaute lors l'une conférence de presse à Dubaï.
«Quand faut-il rompre le jeûne?»
Avec «en moyenne 16 levers et couchers de soleil par jour (...) quand faut-il rompre le jeûne?», s'est-il demandé en précisant toutefois que l'ISS utilisait le fuseau horaire GMT.
Après avoir affirmé mercredi à Houston, aux Etats-Unis, qu'il n'était pas tenu de respecter le jeûne durant sa mission, l'astronaute a dit cette fois se «préparer pour le mois sacré avec l'intention de jeûner».
L'Emirati a servi pendant 20 ans dans l'armée, avant d'étudier l'ingénierie électronique et des communications au Royaume-Uni. Il est également titulaire d'un doctorat en technologie de prévention des fuites de données obtenu à l'université de Griffith, en Australie.
Choisi parmi plus de 4.000 candidats, l'astronaute a dit vouloir étudier les effets de la microgravité sur le corps humain en vue de futures missions sur la Lune et sur Mars.
«Photos de famille» et «quelques jouets»
Six mois dans l'espace «peuvent sembler longs, mais cela ne me dérange pas car le programme est chargé», a-t-il affirmé, en se disant «heureux» de s'embarquer dans cette mission. Il sera aux côtés des Américains Stephen Bowen et Warren Hoburg ainsi que du Russe Andreï Fediaïev.
Sultan al-Neyadi a affirmé qu'il emporterait avec lui «des photos de famille» et peut-être «quelques jouets» appartenant à ses enfants. «Je prendrai aussi ma tenue de jiu-jitsu», a-t-il ajouté en soulignant son «amour» pour ce sport de combat.
AFP