Norvège Norvège : le tueur néonazi Anders Breivik restera en prison

ATS

1.2.2022 - 17:25

La justice norvégienne a débouté mardi le néonazi Anders Behring Breivik qui avait demandé sa libération conditionnelle dix ans seulement après avoir tué 77 personnes dans le pays nordique.

Anders Behring Breivik, the confessed gunman who killed 77 people last year in a bomb and shooting rampage, center, reacts in court as prosecutors deliver their closing arguments in the court in Oslo, Norway Thursday June 21, 2012. (AP Photo/Berit Roald/Scanpix NTB POOL)
Anders Behring Breivik, the confessed gunman who killed 77 people last year in a bomb and shooting rampage, center, reacts in court as prosecutors deliver their closing arguments in the court in Oslo, Norway Thursday June 21, 2012. (AP Photo/Berit Roald/Scanpix NTB POOL)
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«Il y a un risque évident que (Breivik) renoue avec le comportement qui a conduit aux attaques terroristes du 22 juillet», a tranché le tribunal de district du Telemark, en rejetant la demande de remise en liberté.

Breivik n'ayant jamais affiché de remords après avoir perpétré le crime le plus sanglant jamais commis en Norvège en temps de paix, cette décision de justice était largement attendue.

Le 22 juillet 2011, il avait d'abord fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, faisant huit victimes, puis tué 69 autres personnes, des adolescents pour la plupart, en ouvrant le feu sur un camp d'été de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utøya.

Tentative de propagande

L'extrémiste de droite, aujourd'hui âgé de 42 ans, a été condamné en 2012 à 21 ans de prison, la peine maximale susceptible d'être prolongée aussi longtemps qu'il reste considéré comme une menace pour la société.

Le verdict avait été assorti d'une période minimale de dix ans, à l'issue de laquelle il pouvait demander une libération conditionnelle.

C'est ce qu'il a fait lors d'une audience qui s'est tenue, pour des raisons de sécurité, dans le gymnase de la prison de Skien (sud), où il est incarcéré, du 18 au 20 janvier.



Si sa demande semblait dès le début vouée à l'échec, Breivik avait tenté de détourner la procédure pour diffuser sa propagande idéologique, en exploitant l'attention publique et médiatique que l'audience n'avait pas manqué de soulever.