Effondrement Le tunnel qui s'est affaissé à Riddes doit être sécurisé

zd, ats

5.2.2024 - 14:15

Le tunnel sur la route reliant Riddes à La Tzoumaz en Valais, dont une partie de la voûte s'est affaissée samedi soir, doit désormais être sécurisé. Les travaux à l'intérieur interviendront dans un second temps et s'étaleront sur plusieurs mois.

Le tunnel routier entre Riddes et La Tzoumaz restera fermé plusieurs mois.
Le tunnel routier entre Riddes et La Tzoumaz restera fermé plusieurs mois.
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«Pour l'heure, nous cherchons à comprendre comment faire pour que le reste du tunnel tienne et ainsi pouvoir débuter les travaux», explique lundi à Keystone-ATS Bertrand Huguet, voyer du secteur. Des relevés géologiques seront effectués ces prochains jours afin de décider quel genre d'ouvrage de sécurisation est nécessaire, avant de pouvoir envoyer des ouvriers à l'intérieur.

Le tunnel faisait l'objet d'un suivi géologique, mais n'était pas monitoré de manière électronique. Construit en 1963, celui-ci ne disposait d'aucune installation prévue pour un tel monitoring, explique le voyer. Mais, comme tous les ouvrages du canton, il faisait l'objet d'une inspection plusieurs fois par année. «C'est vraiment très difficile de prévoir ce genre d'événement», relève-t-il.

Le tunnel touché est le premier qui se trouve sur la route entre Riddes et la Tzoumaz. «Un bout de la falaise s'est désolidarisé du reste de la roche. Derrière, d'autres morceaux bougent aussi et menacent de tomber», indique l'ingénieur cantonal Vincent Pellissier pour expliquer la difficulté des travaux à venir. Plus d'une centaine de mètres cubes de matériaux se sont déversés dans le tunnel, avec «sur la partie amont des blocs de plus de 10 mètres cubes», ajoute Bertrand Huguet.

Vieillissement en cause

Ce tunnel a été creusé il y a 60 ans, à même la roche, sans stabilisation de la voûte, une manière de faire courante à l'époque, relève Vincent Pellissier. Mais son effondrement est plutôt lié à l'âge qu'à d’autres causes, ajoute-t-il, rappelant qu'un ouvrage en génie civil est fait pour durer une centaine d'années.

Pour celui qui est aussi chef de service de la mobilité, les intempéries liées aux changements climatiques «sont une contrainte supplémentaire qui mettent surtout en lumière les déficits d'entretien des infrastructures pour lequel des investissements à consentir sont colossaux». Il y a sept autres tunnels du genre sur cette route.