Nouveaux signalements Le «violeur de la Sambre» refait parler de lui

AFP

12.4.2024

La justice étudie deux nouveaux signalements qu'elle pourrait éventuellement joindre à l'information judiciaire en cours concernant le «violeur de la Sambre», Dino Scala, déjà condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour 54 viols et agressions sexuelles, a indiqué vendredi le parquet de Valenciennes.

Dino Scala, 63 ans, a été condamné en juillet 2022 à 20 ans de réclusion criminelle (image d’illustration).
Dino Scala, 63 ans, a été condamné en juillet 2022 à 20 ans de réclusion criminelle (image d’illustration).
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Un premier signalement concerne une femme qui a indiqué à la police judiciaire avoir été victime d'une agression sexuelle en 1987, à Aulnoye-Aymeries (Nord). Elle a fait «un éventuel rapprochement avec Dino Scala» après la diffusion d'un reportage dans «Sept à huit» sur TF1 et de la série «Sambre» sur France 2, a indiqué à l'AFP la procureure de Valenciennes, Christelle Dumont.

Un second signalement, «rapporté très récemment par un avocat», concerne une femme qui dit «avoir été agressée par un homme au début de l'année 1987», toujours à Aulnoye-Aymeries, poursuit la procureure. Cette dernière relate avoir été surprise vers 7H00 «par un homme, qui l'avait contrainte, mais ne serait pas passé à l'acte, dès lors qu'elle avait pu prendre la fuite».

Ces deux signalements doivent être étudiés avant «une éventuelle jonction à l'information judiciaire», selon Mme Dumont. La radio RTL, qui a révélé l'existence de nouvelles accusations, évoque pour sa part un troisième signalement. Contactée par l'AFP, l'avocate de Dino Scala, Me Margaux Mathieu, a indiqué ne pas avoir été avisée de ces deux nouveaux signalements.

«Abîme»

Le «violeur de la Sambre», Dino Scala, 63 ans, a été condamné en juillet 2022 à 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers, pour une série de 54 viols, tentatives de viols et agressions ou tentatives d'agression sexuelles.

Poursuivi pour un total de 56 faits, il en avait reconnu 40 et en avait contesté 16. Ces faits ont été commis entre 1988 et 2018 près de son domicile, autour de la rivière Sambre, en France mais aussi en Belgique. Il avait lors de l'audience laconiquement présenté ses «excuses aux victimes».

Le procès n'a pas permis de lever entièrement le mystère autour de l'accusé, ouvrier bien inséré, marié, père de famille, entraîneur d'un club de football, mais à la personnalité caractérisée selon un expert psychiatre par un «abîme» entre face sociale et face cachée.

Dino Scala a d'abord fait appel de sa condamnation, avant d'y renoncer en octobre. Il est toujours visé par une information judiciaire ouverte en mars par le parquet de Valenciennes, pour une autre série de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles perpétrés entre 1988 et 2009. Une mini-série consacrée à ce dossier, intitulée «Sambre», a été diffusée fin 2023 sur France 2.