Grosse facture Les alpinistes imprudents devront payer eux-mêmes leur sauvetage

Trois alpinistes tchèques se sont retrouvés en difficulté au Grossglockner. Ils avaient ignoré les mauvaises prévisions météorologiques. Ceux qui les ont sauvés au cours d'une opération de 15 heures leur facturent maintenant cet engagement.

Des frères jumeaux de 40 ans et leur ami de 57 ans se sont fixé un objectif ambitieux: ils voulaient escalader le Grossglockner, qui culmine à 3798 mètres, par une nouvelle voie. Mais le jour de l'expédition, la météo n'est pas de leur côté: de fortes chutes de neige et des rafales de vent sont annoncées.

Cela n'empêche pas les trois alpinistes de poursuivre leur projet. Mais dans un couloir raide, ils ne peuvent plus avancer. À 22h45, ils lancent un appel de détresse. Dans leur bivouac de fortune à 3200 mètres, ils attendent les secours, rapporte l'ORF.

Un hélicoptère de la police tente à plusieurs reprises de secourir la cordée par les airs. Le temps orageux rend l'approche impossible.

Une opération de sauvetage risquée... et coûteuse!

Parallèlement, une colonne de secours de 13 personnes monte en pleine nuit et par 40 centimètres de neige fraîche au refuge de montagne où les Tchèques ont également passé la nuit avant leur tentative de sommet.

Le lendemain matin, ils rejoignent les personnes restées dans le bivouac de fortune en descendant en rappel depuis le Kleinglockner. Ils trouvent les trois hommes en état d'hypothermie, mais indemnes. Quinze heures après l'appel d'urgence, l'opération de sauvetage coûteuse, mais également dangereuse pour les sauveteurs, est terminée.

Selon l'ORF, les trois Tchèques ne voulaient rien faire de mal. Mais les secours en montagne du Tyrol facturent désormais leur sauvetage aux alpinistes imprudents.

Les vols de recherche en hélicoptère, facturés par la police alpine tyrolienne, s'élèvent à 5500 euros. L'intervention des secours en montagne, elle, leur coûtera 16'000 euros.

La seule chance pour les personnes secourues d'éviter de payer la coquette somme de 21'500 euros serait d'avoir conclu une assurance qui prendrait en charge de tels cas. On ne sait pas si une telle couverture financière existe.