Infection mortelle Les bactéries carnivores gagnent du terrain au Japon

Andreas Lunghi

19.6.2024

Les cas de syndrome de choc toxique lié aux streptocoques (STSS) sont en augmentation au Japon. Une infection peut entraîner la mort en l'espace de deux jours. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) constate une augmentation des streptocoques invasifs du groupe A (iGAS) en Europe.

Le syndrome de choc toxique lié aux streptocoques est en augmentation au Japon.
Le syndrome de choc toxique lié aux streptocoques est en augmentation au Japon.
Image : IMAGO/imagebroker

STSS fait partie de la famille des streptocoques et est une conséquence des streptocoques invasifs du groupe A. En Suisse, les streptocoques sont principalement connus pour des infections telles que la scarlatine et l'oxyurose, qui touchent surtout les enfants. En cas d'infections invasives, l'évolution de la maladie peut être plus grave.

Les symptômes de la maladie sont la fièvre, l'enflure, les douleurs musculaires et articulaires et les éruptions cutanées. L'infection STSS se propage rapidement dans l'organisme et peut entraîner une nécrose, des difficultés respiratoires, une défaillance des organes et même la mort. Dans les cas fatals, les personnes sont mortes dans les 48 heures suivant l'apparition des premiers symptômes, comme le rapporte The Economic Times.

La maladie se propage

Au Japon, on a enregistré en 2023 une augmentation de près de 3% des STSS par rapport à 2022 (977 cas contre 941). Les personnes de plus de 50 ans sont les plus touchées et le taux de mortalité est de 30%.

Selon les autorités sanitaires japonaises, la capitale Tokyo est la plus touchée. L'augmentation des chiffres s'expliquerait par la levée des mesures Covid-19.

L'OMS enregistre une augmentation des infections par iGAS

L'OMS affirme également que l'assouplissement des mesures est responsable de l'augmentation des infections. L'Organisation mondiale de la santé a enregistré fin 2022 une augmentation des infections par des streptocoques invasifs du groupe A chez les enfants.

Des infections en grands groupes, appelées clusters, se sont produites entre autres en Grande-Bretagne, en Irlande, en France, en Espagne et en Suède. Selon l'association Pédiatrie Suisse, aucun cluster n'est connu en Suisse. Toutefois, une augmentation des cas a également été observée dans notre pays après la pandémie.

Les infections invasives sont traitées avec des antibiotiques. Un lavage fréquent des mains, des éternuements couverts et de bons soins des plaies peuvent aider à la prévention.