Carnet noirLes écologistes français pleurent une figure de proue
ATS
29.11.2023 - 15:11
La députée européenne écologiste Michèle Rivasi, figure du parti auprès des militants, est morte subitement à 70 ans, ont annoncé mercredi plusieurs membres des écologistes, dont la présidente, Marine Tondelier.
29.11.2023, 15:11
ATS
«Une combattante de l'écologie s'est éteinte. Michèle Rivasi est décédée. Sa mort inattendue laisse un vide immense», a annoncé Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux Européennes sur X.
«Elle était de ces infatigables militantes, conviviale, authentique, accessible. Nous pleurons une grande dame de l'écologie politique», a assuré de son côté Marine Tondelier sur le même réseau social.
«C'était une écologiste convaincue (...), luttant contre les lobbies, députée européenne infatigable. Son énergie pour l'écologie, la santé et la vie va nous manquer», a estimé de son côté Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon.
Née le 9 février 1953 à Montélimar, Michèle Rivasi, normalienne agrégée de biologie, s'apprêtait à achever son troisième mandat au Parlement européen où elle était notamment connue pour ses positions anti-lobbies pharmaceutiques et anti-pesticides.
Peu connue du grand public, cette brune souriante à l'accent provençal et au caractère bien trempé, «ne lâchait jamais rien», lui a rendu hommage Marie Toussaint.
Elle était très populaire auprès des militants écologistes qui l'avaient placée devant Cécile Duflot lors des primaires de 2016 – avant la présidentielle de 2017. En 2019, elle avait également faillir ravir la tête de liste aux Européennes à Yannick Jadot.
Elle avait fondé en 1986 la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad), deux semaines après la catastrophe de Tchernobyl. Très impliquée dans la lutte contre la pollution de l'air, elle s'est plus récemment illustrée par des prises de position controversées contre la vaccination.
Pendant l'épidémie de Covid-19, elle avait ainsi pris position contre la vaccination obligatoire et avait comparé le pass sanitaire avec l'apartheid, le régime sud-africain qui de 1948 à 1991 a instauré des lois ségrégationnistes.