Haïti Les ravisseurs des missionnaires réclament 17 millions de dollars

ATS

20.10.2021 - 07:50

Les ravisseurs qui ont enlevé 17 citoyens nord-américains samedi à l'est de la capitale haïtienne Port-au-Prince exigent une rançon d'un million de dollars par personne, soit 17 millions. Le groupe enlevé comptait cinq hommes, sept femmes et cinq enfants.

Les forces de sécurité patrouillent dans les rues de Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince, en Haïti, le mardi 19 octobre 2021. Une grève générale se poursuit en Haïti exigeant que les autorités s'attaquent au manque de sécurité de la nation, quatre jours après que 17 membres d'un groupe missionnaire basé aux États-Unis ont été enlevés par un gang.
Les forces de sécurité patrouillent dans les rues de Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince, en Haïti, le mardi 19 octobre 2021. Une grève générale se poursuit en Haïti exigeant que les autorités s'attaquent au manque de sécurité de la nation, quatre jours après que 17 membres d'un groupe missionnaire basé aux États-Unis ont été enlevés par un gang.
KEYSTONE

Le ministre haïtien de la justice a confirmé l'implication du gang «400 mawozo», qui contrôlent depuis des mois la zone où circulaient samedi les missionnaires et des membres de leur famille. Il a indiqué au Washington Post que les ravisseurs exigeaient d'ordinaire de fortes sommes, revues à la baisse lors de négociations, en précisant que son équipe ne prenait pas part à celles-ci.

Les missionnaires enlevés sont membres l'organisation Christian Aid ministries. Basée dans l'État de l'Ohio, l'institution religieuse a précisé dans un communiqué dimanche que ces personnes revenaient d'une visite dans un orphelinat, quand elles ont été enlevées avec des membres de leurs familles.

En avril, dix personnes, dont deux religieux français, avaient été séquestrées 20 jours par le gang des «400 mawozo» dans la même région, située entre la capitale Port-au-Prince et la frontière avec la République dominicaine.

Haïti est classé comme pays en zone rouge par le gouvernement des États-Unis qui déconseille à ses ressortissants de s'y rendre notamment en raison des nombreux enlèvements, précisant que «les victimes incluent régulièrement des citoyens américains.»