14'000 tonnes par an!Les Suisses produisent plus de déchets plastiques que leurs voisins
ceel, ats
9.1.2023 - 06:01
Chaque Suisse produit près de 95 kilos de déchets plastiques par an, selon un nouveau rapport. La Suisse produit davantage de déchets par habitant que ses voisins directs, l'Allemagne, l'Autriche, la France et l'Italie.
Keystone-SDA, ceel, ats
09.01.2023, 06:01
09.01.2023, 06:39
ATS
Ce constat ressort d'un rapport publié lundi par l'organisation de protection des mers Oceancare. L'organisation internationale basée en Suisse s'est appuyée sur des données de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), qui se basent sur des estimations de 2010.
Selon Oceancare, une partie de ces déchets se retrouve dans les champs, les rivières ou les lacs. L'élimination de ces plastiques jetés dans l'environnement coûterait 200 millions de francs par an au pays. Autre problème: une partie de ces déchets ne peut pas être ramassée, car ils finissent dans l'environnement sous forme de microplastiques.
Chaque année, 14'000 tonnes de macro et microplastiques se retrouvent dans l'environnement en Suisse. La plus grande partie provient de l'usure des pneus (8900 tonnes), suivie par les déchets sauvages (littering), avec 2700 tonnes.
Environ 55 tonnes de plastiques atterrissent par exemple chaque année dans le lac Léman, dont une grande partie sous forme de microplastiques. Cela signifie qu'à ce jour, 580 tonnes se sont accumulées dans le lac.
Une action politique s'impose
Selon l'organisation, la consommation directe de plastiques constitue un autre problème. Selon le rapport, chaque Suisse en utilise 127 kilos par an, dont 85 à 95% seraient incinérés et non pas recyclés ou réutilisés.
La législation suisse est en partie responsable du problème, estime Oceancare. «La Suisse est en queue de peloton en Europe en ce qui concerne les mesures de lutte contre les déchets plastiques. La population elle-même souhaite clairement une intervention. La balle est maintenant dans le camp du Conseil fédéral pour résoudre le problème du plastique de manière systématique», écrit Fabienne McLellan, directrice d'Ocenacare.