Coronavirus – Allemagne Manif anti-masque: violences condamnées

ATS

8.11.2020 - 13:34

Echauffourées lors d'une manifestation anti-masque à Leipzig.
Echauffourées lors d'une manifestation anti-masque à Leipzig.
Source: KEYSTONE/AP/Sebastian Willnow

Des ministres et d'autres responsables politiques allemands ont vivement dénoncé dimanche des violences perpétrées à Leipzig (est), en marge d'un rassemblement d'opposants au port du masque et aux mesures de restriction imposées pour lutter contre la pandémie.

«Rien ne peut justifier ce que nous avons vu hier (samedi) à Leipzig», a affirmé la ministre de la Justice, Christine Lambrecht, sur Twitter. «L'affront à la science, l'incitation à la haine de l'extrême droite que nous avons vus sont épouvantables», a-t-elle ajouté en condamnant «fermement les attaques contre la police et la presse».

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, a jugé sur Twitter que ceux qui «comme à Leipzig mettent en danger les autres, des policiers, des journalistes, répandent l'incitation à la haine d'extrême droite ou mettent le feu à des barricades de contre-manifestants» outrepassent le droit fondamental de manifester inscrit dans la Loi fondamentale (Constitution).

Le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert n'a pas souhaité commenter les incidents violents de Leipzig mais rappelé que si le droit de manifester était un droit fondamental, les manifestants devaient respecter les consignes sanitaires édictées par les autorités.

Le responsable des Verts Robert Habeck a dénoncé un manque apparent de préparation de la police et réclamé «des éclaircissements critiques et urgents» des événements intervenus la veille.

Echauffourées

Plus de 20'000 personnes, pour la plupart sans masque, se sont réunies samedi dans le centre de Leipzig pour manifester leur courroux face aux restrictions liées à l'épidémie de Covid-19.

Après leur avoir plusieurs fois enjoint de mettre un masque et de respecter une distance d'1,50m entre deux personnes, la police a fini par ordonner la dissolution du rassemblement.

Mais dans une ambiance tendue, beaucoup ont refusé de se plier à l'injonction et ont entamé un défilé sur l'une des principales avenues de Leipzig. Les forces de l'ordre et des journalistes ont été attaqués et divers projectiles ainsi que des feux d'artifice ont été lancés contre des policiers, selon la police locale.

Les violences se sont poursuivies dans la soirée, un porte-parole de la police indiquant à l'AFP que «des arrestations» avaient eu lieu.

Les échauffourées sont intervenues alors que le nombre de nouvelles infections quotidiennes a atteint samedi un record en Allemagne, à plus de 23'000, portant le nombre de morts depuis le début de la pandémie à 11'226.

Bien que l'Allemagne n'ait pas décrété un confinement comme en France ou dans d'autres pays européens, les nouvelles restrictions pour tenter d'endiguer la deuxième vague de contaminations ont suscité un certain mécontentement dans une population qui a jusqu'ici plutôt suivi scrupuleusement les directives sanitaires.

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