Etats-Unis Manifestation de militants anti-avortement

ATS

18.1.2019 - 22:29

La foule, composée notamment de nombreux jeunes d'établissements scolaires religieux du pays, brandissait des pancartes "Choisissez la vie, Aimez la vie" ou "Nous serons leur voix".
La foule, composée notamment de nombreux jeunes d'établissements scolaires religieux du pays, brandissait des pancartes "Choisissez la vie, Aimez la vie" ou "Nous serons leur voix".
Source: KEYSTONE/FR159526 AP/JOSE LUIS MAGANA

Plusieurs milliers de militants anti-avortement se sont retrouvés vendredi à Washington pour leur annuelle "Marche pour la vie". Ils sont portés par le soutien appuyé du président Donald Trump.

Le milliardaire républicain a assuré dans un message vidéo qu'il opposerait son veto à toute législation du Congrès "affaiblissant la protection de la vie humaine".

"De la Maison Blanche à votre maison, la vie gagne de nouveau en Amérique", a pour sa part assuré le vice-président Mike Pence, un fervent opposant à l'avortement, à la foule de militants "pro-life", qui dénoncent depuis 46 ans l'arrêt emblématique de la Cour suprême "Roe v. Wade" légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG) le 22 janvier 1973.

L'anniversaire de cet arrêt est l'occasion pour la droite conservatrice et chrétienne de compter ses troupes et de demander un changement de législation.

"Chaque vie compte"

"Chaque vie compte, depuis le moment de la conception jusqu'à la mort naturelle", a assuré à l'AFP Mary Ryback, une mère de famille venue de Milwaukee (Winsonsin, nord) pour dénoncer "les horreurs" commises par les législateurs "qui pensent avoir le droit, qui n'appartient qu'à Dieu, de donner et d'ôter la vie".

La foule, composée notamment de nombreux jeunes d'établissements scolaires religieux du pays, brandissait des pancartes "Choisissez la vie, Aimez la vie" ou "Nous serons leur voix".

L'arrêt de la Cour suprême "est une atrocité et je ne sais pas si on pourra le renverser mais on peut faire des lois qui définissent ce qu'est une personne et donnent au foetus ou à l'enfant la protection de la Constitution", a affirmé Dave Doran, qui habite au nord d'Indianapolis, à près de 800 kilomètres de Washington.

Donald Trump a nommé à la Cour suprême deux juges opposés à l'avortement, ce qui fait craindre aux militants "pro-choice" un revirement de la plus haute juridiction judiciaire.

Comme chaque année, le cortège est parti de l'artère verdoyante du National Mall au coeur de la capitale fédérale pour rejoindre près du Congrès le bâtiment de la Cour suprême. Hasard du calendrier, celle-ci discutait vendredi d'une loi de l'Indiana interdisant les avortements thérapeutiques.

Nombreux obstacles

Depuis 1973, de nombreuse mesures ont été prises pour compliquer l'accès à l'IVG à l'initiative de responsables politiques anti-avortement.

En novembre, les électeurs de l'Alabama ont approuvé un amendement à la Constitution de l'Etat qui donne les mêmes droits à un foetus qu'à une personne.

Le texte précise que cet Etat "ne protège pas le droit à pratiquer l'avortement ou l'obligation de financer l'avortement", et ne fait pas d'exception en cas d'inceste, de viol ou de danger pour la vie de la mère.

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