Marioupol L'ONU annonce l'évacuation «réussie» de 101 civils

ATS

3.5.2022 - 16:35

Le gigantesque complexe sidérurgique d'Azovstal est la dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol.
Le gigantesque complexe sidérurgique d'Azovstal est la dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol.
ATS

L'ONU a annoncé mardi l'évacuation «réussie» de 101 civils coincés depuis des semaines dans le complexe industriel ukrainien d'Azovstal à Marioupol (sud-est). Le site est assiégé par l'armée russe, qui y a lancé une nouvelle offensive.

A Zaporijjia, destination du convoi, les journalistes de l'AFP ont vu au moins cinq bus arriver à un centre de réception devant les accueillir.

«Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol», a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.

Histoires déchirantes

Sur Twitter, Mme Lubrani a publié une photographie d'elle devant un convoi de plus d'une dizaine de bus à l'arrêt sur une route.

«Les personnes avec qui j'ai voyagé m'ont raconté des histoires déchirantes sur l'enfer qu'elles ont vécu. Je pense aux personnes qui restent piégées. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider», a-t-elle écrit.

Selon l'ONU, cette opération d'évacuation a été initiée vendredi dernier, après les récentes visites du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à Moscou et Kiev.

Selon Mme Lubrani, 58 personnes ont également rejoint le convoi depuis Mangouch, en banlieue de Marioupol, et 127 personnes ont été accompagnées jusqu'à Zaporijjia, à 230 kilomètres au nord-ouest, en territoire sous contrôle des forces ukrainiennes.

D'autres évacués ont décidé de ne pas se rendre à Zaporijjia avec le convoi, a précisé Mme Lubrani. Les rescapés «reçoivent une première aide humanitaire, notamment des soins de santé et des soins psychologiques», a-t-elle ajouté.

Des blessés

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a participé aux évacuations, a pour sa part indiqué dans un communiqué que certaines des personnes évacuées étaient blessées.

«Des accords similaires entre les parties sont nécessaires de toute urgence pour atténuer les immenses souffrances des civils pris au piège des hostilités», a déclaré Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR en Ukraine, dans le communiqué.

Quelque 80 civils, selon Moscou, ou une «centaine», selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avaient été évacués dimanche d'Azovstal.

Ce gigantesque complexe sidérurgique est la dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol, grand port du sud-est presque totalement détruit par les combats et désormais presque entièrement sous contrôle russe.