"faits divers" Maternelle en Chine: des aiguilles pour punir les enfants

AFP

29.11.2017 - 09:01

L'école matrernelle privée RYB Education New World à Pékin où une enseignante est accusée d'avoir piqué des enfants avec des aiguilles pour les punir, le 24 novembre 2017
L'école matrernelle privée RYB Education New World à Pékin où une enseignante est accusée d'avoir piqué des enfants avec des aiguilles pour les punir, le 24 novembre 2017
AFP

Une enseignante d'une école maternelle privée de Pékin a utilisé des aiguilles pour punir les élèves récalcitrants à la sieste, a confirmé la police, dans une affaire qui a déclenché un tollé national en Chine.

Les autorités avaient annoncé la semaine dernière l'ouverture d'une enquête sur l'établissement bilingue anglais-chinois RYB Education New World. Elle faisait suite à des plaintes de parents affirmant que de jeunes enfants avaient été victimes de piqûres d'aiguilles et forcés d'avaler des médicaments.

L'enseignante de 22 ans incriminée, nommée Liu, "avait été arrêtée aussitôt après le début des soupçons de maltraitance", a indiqué mardi soir la police du district pékinois de Chaoyang sur un réseau social.

Le communiqué ne précise pas comment les aiguilles à coudre incriminées ont été utilisées.

"Après visionnage de 113 heures de vidéo de surveillance, nous n'avons trouvé aucune preuve d'autres violences à l'égard des enfants", a annoncé la police, précisant que l'enquête se poursuivait.

L'agence de presse officielle Chine nouvelle avait auparavant fait état de soupçons d'agressions sexuelles. Mais la police a indiqué que des examens médicaux menés sur une fillette à la demande de ses parents n'a montré "aucune anomalie".

Les soupçons de maltraitances généralisées sur les enfants de l'école étaient par ailleurs des "rumeurs" lancées par deux femmes, selon le communiqué. L'une d'elle a été interpellée et l'autre a fait l'objet d'un avertissement, a indiqué la police, qui n'a pas précisé leurs liens avec le jardin d'enfants.

Le communiqué publié mardi soir ne précise cependant pas si la police a mené une enquête approfondie sur les allégations d'ingestion de médicaments. Selon la police, un parent d'élève a toutefois admis avoir "ordonné" à son enfant de dire devant les caméras de télévision qu'il avait été forcé d'avaler des comprimés.

Le retentissement de l'affaire avait poussé vendredi le gouvernement à annoncer une inspection "immédiate" de tous les jardins d'enfants du pays.

En Chine, l'amour des parents pour leurs enfants est accentué par la politique de limitation des naissances, qui jusqu'à son net assouplissement ces dernières années a contraint des centaines de millions d'entre eux à placer leurs espoirs sur un seul descendant.

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