Vaud MCBA: Gina Proenza expose à l'Espace Projet

gsi, ats

26.5.2024 - 09:20

Lauréate du Prix Culturel Manor Vaud 2024, Gina Proenza investit l'Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) jusqu'au 1er septembre. Avec cette nouvelle exposition, la Lausannoise d'adoption, née en Colombie, se penche sur les procès médiévaux intentés contre des animaux, et plus particulièrement sur ceux de vers blancs accusés de dévaster les récoltes dans la région de Lausanne.

Gina Proenza, gagnante du Prix Culturel Manor Vaud 2024, expose au MCBA (archives).
Gina Proenza, gagnante du Prix Culturel Manor Vaud 2024, expose au MCBA (archives).
ATS

Keystone-SDA, gsi, ats

Dans les procès imaginés par Gina Proenza, les humains n'ont la parole que pour la prêter aux insectes. Les voix diffusées dans l'espace sont celles de trois avocats, invités à plaider l'acquittement des vers.

Ces plaidoyers «redessinent les dynamiques» entre les personnes qui accusent et les accusés et «posent la question des responsabilités qui nous incombent», écrit le MCBA dans son communiqué de presse. L'artiste remet aussi en question la parole judiciaire elle-même, en choisissant de l'énoncer avec des gargouilles qui tirent des langues de bois.

Dans cette exposition, Gina Proenza travaille également la question des territoires et de leurs délimitations. De grands rideaux motorisés réalisés à partir de chutes de tissus se meuvent doucement, ouvrant et fermant des espaces. Ces rideaux «brouillent la délimitation entre ici et là-bas, entre un espace et un autre, mais également entre le temps présent et celui à venir», poursuit le communiqué.

Passée par l'ECAL et la Manufacture

Formée notamment à l'ECAL et à la Manufacture (la Haute Ecole des arts et de la scène), Gina Proenza est aujourd'hui investie dans l'activité des scènes artistiques de Suisse romande. Elle enseigne la sculpture et anime un atelier sur les écritures contemporaines à l'ECAL.

Lauréate de plusieurs prix, elle a notamment bénéficié d'expositions personnelles à la Kunst Halle de St-Gall, au CAN–Centre d'art Neuchâtel et au Centre culturel suisse à Paris.