Son éditeur se souvient Michel Bühler: «Un homme qui n'a jamais eu la grosse tête»

«Michel Bühler n'a jamais eu la grosse tête. C'est ce que les gens aimaient. Il avait pris sa retraite de la chanson en douceur», a déclaré l'éditeur Bernard Campiche, son ami depuis 1987. Celui que ses proches surnommaient «Bubu» envisageait de néanmoins de reprendre le spectacle «Les Trois cloches» avec son ami Sarclo.

Depuis un an, Michel Bühler avait de gros problèmes de souffle. Il n'acceptait pratiquement plus d'engagements, a raconté Bernard Campiche mardi à Keystone-ATS. À son grand étonnement, l'artiste a pourtant fait une exception pour son ami le chanteur Sarclo.

«Michel Bühler a dit oui à sa proposition de reprendre le spectacle des 'Trois cloches' de Jean Villard Gilles dans son théâtre de Paris». Des chansons qu'ils avaient interprétées ensemble en 1992 au cabaret des Faux-Nez à Lausanne.

Toujours prêt à chanter Gilles

Les répétitions avaient commencé. «Il y a quelques jours, nous avons chanté Gilles ensemble à Ste-Croix pour célébrer la trace qu'il a laissée dans le 20e siècle suisse. Il était heureux. Le piano était faux, mais la chanson était juste», a déclaré Sarclo, très éprouvé par la disparition de son ami.

Pour le chanteur, «Bubu était une personne irremplaçable snobée par la presse, car son mode d'expression n'était pas dans les formats qui convenaient aux médias. L'engagement était l'alpha et oméga de son attitude. Il l'a été toute sa vie avec constance et fidélité».

Oeuvres complètes

S'il avait du succès, Michel Bühler n'en avait cure, a ajouté Bernard Campiche. L'éditeur a précisé qu'il était en train de publier les oeuvres complètes de Michel Bühler en treize volumes. «Je viens d'éditer deux tomes dont 'Le retour du Major Davel', cinquième de la série. «Heureusement, il a pu les voir publiés», a-t-il souligné.