Contre des photos de sa fille «Mimi» Marchand aurait soutiré de l'argent à Karine Le Marchand

ATS

30.4.2024 - 23:16

Le parquet de Paris a demandé le 19 avril un procès en correctionnelle pour la «papesse des paparazzis» Michèle Marchand, soupçonnée d'avoir extorqué en 2020 de l'argent à l'animatrice TV Karine Le Marchand, a appris l'AFP mardi de source proche du dossier.

La présentatrice Karine Le Marchand le 20 février 2019, à Paris
La présentatrice Karine Le Marchand le 20 février 2019, à Paris
afp

D'après cette source, Michèle Marchand, 77 ans, qui conteste les faits, est accusée d'avoir fait pression sur l'animatrice de «L'amour est dans le pré» (M6), partie civile dans ce dossier, qui lui a versé 1600 euros pour qu'elle ne publie pas des photos de sa fille sortant de garde à vue.

D'après des éléments des réquisitions dont l'AFP a eu connaissance, «Mimi» Marchand serait à un moment «devenue plus pressante voire menaçante par insinuation en lui indiquant notamment, alors que Karine Lemarchand ne se rendait pas disponible et ne lui avait pas versé la totalité de la somme évoquée (3000 euros) lors de leur premier échange: 'Ce sera trop tard... c'est embêtant pour la petite'».

Les photos avaient été prises par l'une des stars des paparazzis, Sébastien Valiela, pour qui le parquet demande un procès pour corruption et recel de violation du secret professionnel.

Le parquet demande également un procès pour le policier Marc M., 45 ans, soupçonné d'avoir renseigné Sébastien Valiela. Il pourrait être jugé pour violation du secret professionnel. Un policier décédé en 2022 a également été mis en cause.

Cette information judiciaire a aussi porté sur un autre dossier: Marc M. et un autre policier, David O., 55 ans, sont soupçonnés d'avoir renseigné Sébastien Valiela sur le moment précis de l'interpellation le 15 février 2020 du couple Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo.

La défense demande le non-lieu

Cette arrestation était intervenue deux jours après la diffusion, revendiquée par M. Pavlenski, de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales le 14 février 2020.

Des photos et une vidéo montrant Piotr Pavlenski allongé à plat ventre sur le sol les mains entravées par des menottes, avaient été diffusées la semaine suivante par Paris Match.

Marc M. pourrait être également jugé pour faux en écriture publique pour ces faits – le parquet n'a pas demandé que soit retenue une circonstance aggravante qui aurait pu mener ce dossier en cour criminelle départementale -, tandis que David O. risque une audience pour violation du secret professionnel et complicité.

Sollicitée par l'AFP, Me Caroline Toby a indiqué qu'elle avait fait des observations aux fins de non-lieu pour sa cliente «Mimi» Marchand.