2% des salariés concernés L'alcool au travail, un fléau pour les entreprises suisses

ro, ats

20.5.2024 - 11:12

Environ 2% des salariés suisses présentent une consommation problématique d'alcool. L'abus d'alcool au travail augmente le risque d'accidents, accroît l'absentéisme et réduit la productivité, coûtant aux entreprises suisses 2,1 milliards de francs par an.

Les absences au travail injustifiées de courte durée sont quatre à huit fois plus fréquentes chez les personnes ayant une consommation problématique d'alcool.
Les absences au travail injustifiées de courte durée sont quatre à huit fois plus fréquentes chez les personnes ayant une consommation problématique d'alcool.
simonkr / Getty Images

Keystone-SDA, ro, ats

Axée cette année sur le thème de l'"alcool au travail», la Journée nationale sur les problèmes liés à l'alcool, organisée jeudi, entend sensibiliser aux conséquences de la consommation dans le cadre professionnel et aux possibilités à disposition pour agir en amont.

Les problèmes d'alcool ont généralement «de lourdes conséquences» dans le monde du travail, notamment du point de vue de la sécurité, soulignent les organisations de prévention dans un communiqué.

La probabilité de provoquer un accident au travail est trois à quatre fois plus élevée chez les personnes ayant un problème d'alcool. Et 15% à 25% des accidents du travail sont dus à la consommation d'alcool ou d'autres substances psychoactives.

Les absences au travail injustifiées de courte durée sont quatre à huit fois plus fréquentes chez les personnes ayant une consommation problématique d'alcool. En outre, les coûts consécutifs aux pertes de productivité sont estimés à 2,1 milliards de francs par an.

Certains secteurs sont particulièrement à risque, comme l'hôtellerie et la restauration, les transports, le bâtiment ou l'agriculture. L'organisation du travail, le manque de personnel, les conflits ou des attentes élevées en matière de productivité peuvent également avoir une influence sur la consommation d'alcool.

Détection précoce

Pour les organisations de prévention, les entreprises doivent prendre des mesures pour éviter les maladies et les accidents professionnels. Elles peuvent aussi mettre en place un programme de prévention définissant comment repérer une consommation problématique, comment former les cadres et où trouver de l'aide.

Les supérieurs doivent quant à eux s'efforcer de déceler précocement un changement de comportement et aborder le problème avec la personne concernée.

A l'occasion de la Journée nationale sur les problèmes liés à l'alcool, le 23 mai, les services régionaux spécialisés dans les addictions présentent leurs offres de soutien pour les supérieurs hiérarchiques, les collègues, les personnes concernées et leur entourage. Diverses activités sont prévues, telles que stands, permanence téléphonique pour des renseignements pratiques sur l'alcool au travail ou ateliers en entreprise.