Crépol Mort de Thomas: 9 jeunes mis en examen pour «meurtre en bande organisée»

ATS

25.11.2023 - 23:17

Neuf jeunes ont été mis en examen samedi pour différents chefs dont «meurtre en bande organisée», «tentatives de meurtre» ou «violences volontaires commises en réunion» après la mort du jeune Thomas lors d'un bal à Crépol (Drôme), a indiqué le parquet de Valence.

La mère et le père de Thomas entourés de la famille et des amis lors d'une marche blanche en son hommage.
La mère et le père de Thomas entourés de la famille et des amis lors d'une marche blanche en son hommage.
IMAGO/PanoramiC

25.11.2023 - 23:17

«A ce stade, l'élucidation des faits commis à Crépol n'est pas achevée», a ajouté le procureur de la République à Valence Laurent de Caigny dans un communiqué, en se refusant à tout détail sur les identités des suspects et les charges retenues contre chacun, «pour des raisons évidentes de protection» des personnes et de l'enquête.

Parmi les mis en examen, trois sont des mineurs.

«Le scénario même de passage à l'acte, les mobiles et l'identification de tous les auteurs des faits ne sauraient se résumer à des dénonciations sans preuve, des spéculations ou des interprétations hâtives», poursuit le communiqué en saluant le travail des gendarmes, et notamment des vingt enquêteurs spécialisés de la section de recherche de Grenoble, dont trois analystes criminels.

En moins de sept jours, 140 auditions de 103 témoins ou victimes ont été menées, permettant de réunir des premiers éléments, parfois contradictoires sur le déroulé de la soirée à la salle des fêtes de Crépol, précise le parquet.

Ainsi celui qui avait été désigné comme l'auteur des coups mortels «n'a pas été reconnu, lors d'une parade d'identification», par le témoin qui l'avait désigné sur planche photographique, selon la même source. Ce jeune de 20 ans était entré avec d'autres dans la salle de bal.

Motif futile

Dans la soirée, survient «une altercation sur un motif futile, selon certains, qui serait lié à sa coupe de cheveux», «il sort avec celui qui l'aurait importuné clairement dans l'intention de se battre», puis l'altercation se poursuit à l'extérieur.

La soirée se termine, la salle se vide, alors qu'arrivent plusieurs véhicules «à vive allure» avec à bord des passagers jugés «hostiles». «Tous les individus extérieurs à Crépol sont décrits comme portant des coups, certains des coups de couteaux», des cris et des insultes sont entendus, 9 témoins sur les 104 auditionnés entendent des propos hostiles «aux blancs», 12 relatent avoir entendu «ça plante». Le groupe hostile s'enfuit à bord de plusieurs véhicules, selon les éléments communiqués par le procureur.

Il est établi que «plusieurs coups de couteaux ont été portés par plusieurs individus ayant des couteaux» «mais à ce stade aucun des gardés à vue ne reconnait avoir porté les coups de couteaux, à fortiori le coup mortel», selon la même source.

A l'exception d'un des suspects, qui «n'était pas à Crépol, et d'un mineur qui nie sa présence (...), les autres admettent être venus au bal de Crépol mais ne donnent aucune version concordante sur le moment de leur arrivée, en compagnie de qui ils sont venus chacun» ni comment ils sont repartis, poursuit le communiqué.

ATS