Morts d'enfants ivoiriens La bouillie de maïs serait bel et bien la responsable

ATS

21.9.2023 - 07:28

Après le décès de neuf enfants dans un village de Côte d'Ivoire situé près de Bouaké, le ministère de la santé a émis mercredi une «forte suspicion» d'intoxication alimentaire. Elle serait due à une consommation de bouillie de maïs contaminée par les herbicides.

Le ministère explique que «l'inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d'herbicide et de la farine de maïs étalée pour [le] séchage». (image d'illustration)
Le ministère explique que «l'inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d'herbicide et de la farine de maïs étalée pour [le] séchage». (image d'illustration)
IMAGO/Design Pics

Keystone-SDA

«Au total, 71 cas dont 9 décès ont été enregistrés» et ce, «chez les enfants de moins de 15 ans, suite à la consommation de la bouillie de maïs. Quatre des enfants décédés» sont ceux de la famille qui a préparé la bouillie contaminée, indique un document du ministère.

Le ministère explique que «l'inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d'herbicide et de la farine de maïs étalée pour [le] séchage».

Convulsions

Après la consommation du plat vendredi et samedi, des premiers cas de «gastroentérite non fébrile» et de «convulsions» ont été constatés dimanche, selon le ministère. Aucun nouveau cas n'a été enregistré depuis 48 heures dans le village.

Le ministère a relevé «une récurrence des épisodes de toxi-infection alimentaire collective (TIAC)» en Côte d'Ivoire, «ces dernières années». «Depuis le début de l'année 2023, cinq épisodes de TIAC ont été détectés avec 131 cas dont 32 décès soit une létalité de 24,4%».

Il explique cette situation par différents facteurs, notamment «l'insuffisance d'hygiène alimentaire dans les ménages et dans les établissements de restauration collective», ainsi que «l'utilisation abusive et anarchique des pesticides».