Animaux sous le sapin Pas d’adoptions avant Noël – les refuges prennent leurs précautions

Nicolai Morawitz

20.12.2018

Bello ne doit pas faire office de cadeau de Noël cette année. Voici pourquoi de nombreux refuges animaliers suisses on fait le nécessaire.
Bello ne doit pas faire office de cadeau de Noël cette année. Voici pourquoi de nombreux refuges animaliers suisses on fait le nécessaire.
Keystone

Afin que les animaux ne fassent pas office de cadeau de Noël, certains refuges animaliers suisses ont pris quelques mesures. Nombre d’entre eux pensent qu’offrir un être vivant n’est pas une bonne idée, et ce quel que soit le moment de l’année.

Un chien ou un chat, enrubanné ou non, offert de manière insouciante à l’occasion de Noël... Toutefois, après quelques semaines, l’animal ne passionne plus. Beaucoup de refuges animaliers suisses rapportent de tels cas. C’est la raison pour laquelle de nombreux établissements tentent de s’opposer à cette tendance et réduisent leurs propres dons.

Le refuge pour animaux Surber, à Zurich, a instauré un mécanisme nommé «Arrêt des placements» à l’occasion de Noël. Cela signifie qu’aucun animal ne peut être donné à un nouveau propriétaire. Selon une employée de l’établissement, les exceptions faites à cette règle sont rarissimes. Par exemple, on peut déroger à la règle si le chat d’une vieille dame meurt avant les fêtes et qu’elle se sent très seule sans lui.

Le refuge animalier «Tierheim an der Ron», à Lucerne, ainsi que la Société pour la Protection des Animaux à Bellinzone l’ont fait savoir dès la mi-décembre: pour le moment, leurs animaux ne peuvent pas être donnés à de nouveaux propriétaires. Au refuge animalier du Tessin, l’arrêt des placements dure jusqu’à début janvier.

L’association de protection des animaux de Bienne Seeland procède différemment: selon la directrice, seul le jour de Noël fait l’objet d’une interdiction des adoptions. «Pendant toute la période de Noël, nous veillons à ce que les animaux ne fassent pas office de simple cadeau.» À l’instar de ses collègues dans d’autres refuges, elle essaye d’observer cette règle tout au long de l’année.

Séparation à la nouvelle année

Malgré les limitations imposées par les refuges animaliers, tous les ans, des animaux se retrouvent sous le sapin, et souvent, on ne se préoccupe pas de leur prise en charge à l’avenir. Ce sont les refuges animaliers qui en font les frais dans les semaines suivantes.

À Bellinzone, à partir du mois de janvier, il y a une «légère augmentation» du nombre d’animaux rendus. Selon la PSA, le problème réside dans le fait que des animaux sont achetés à l’étranger pendant la période de Noël et qu’ils finissent par atterrir dans les refuges suisses. «Ainsi, c’est à nous qu’il incombe de trouver un nouveau propriétaire pour nos amis à quatre pattes», nous confie le président de la PSA.

Au refuge Aarebrüggli, à Granges, plus d’animaux sont rendus le mois de janvier que pendant le reste de l’année. «Auparavant, la situation était considérablement plus mauvaise», annonce un employé. Depuis que tous les chiens sont équipés d’une micropuce, les propriétaires ne peuvent plus facilement les abandonner de façon anonyme.

Noël: une ordalie pour les animaux

Lors de la période de Noël, des animaux peuvent atterrir entre de mauvaises mains. Un événement empreint de joie pour les êtres humains peut se muer en véritable danger pour les animaux.

Le refuge pour animaux «Beider Basel» alerte également sur la consommation de chocolat par les chiens ou les chats. La théobromine contenue dans cet aliment leur est nocive. En outre, les cheveux d’anges et autres guirlandes doivent aussi être tenus à distance des chats. L’ingestion des tiges métalliques peut s’avérer mortelle. De plus, l’animal court également le risque de s’étrangler.

Pour passer des fêtes sereines en compagnie d’animaux, il faut veiller à ce que les étoiles de Noël, le gui, les roses de Noël et les Amaryllis soient dans un endroit sûr. En effet, ces plantes sont toxiques pour les animaux. Quant aux aficionados de la fondue, le refuge leur conseille de surveiller l’évaporation de l’alcool à brûler ou de la pâte combustible. Ces gaz pourraient causer l’asphyxie des oiseaux à proximité.

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