France Nestlé accusé de pollution en France

ATS

13.8.2020 - 00:19

Trois tonnes de poissons morts ont déjà été récupérés dans l'Aisne (Keystone archives/image symbolique).
Trois tonnes de poissons morts ont déjà été récupérés dans l'Aisne (Keystone archives/image symbolique).
Source: KEYSTONE/AP/SILVIA IZQUIERDO

Le président de la fédération de pêche des Ardennes, en France, a annoncé avoir porté plainte contre Nestlé après la pollution de la rivière Aisne, qui a entraîné la mort de milliers de poissons. Il dit n'avoir jamais vu une pollution d'une telle ampleur en 40 ans.

La pollution a été détectée dans la nuit de dimanche à lundi à hauteur de Challerange. «Nous venons de porter plainte contre Nestlé France pour pollution et infraction à l'article 432.2 du code de l'environnement», a déclaré mercredi le président de la fédération de pêche, qui estime que le préjudice s'élève à «plusieurs milliers d'euros».

«Tout est mort sur une portion de sept kilomètres et 30 mètres de large», a-t-il déploré. «On a déjà récupéré trois tonnes de poissons morts. Mais il y en a encore. Quatorze espèces ont été touchées dont des espèces protégées comme l'anguille ou la lamproie». «Cela fait 40 ans que je suis à la fédération, je n'ai jamais vu une pollution de cette ampleur».

«C'est une catastrophe»

Interrogée par l'AFP, l'usine Nestlé de Challerange, qui fabrique du lait en poudre, a confirmé un «débordement ponctuel et involontaire d'effluents de boues biologiques, sans présence de produits chimiques» de sa station d'épuration dimanche soir.

«Dès connaissance du signalement dimanche à 23h00, nous avons immédiatement arrêté la production et mis un terme au déversement», a déclaré dans un communiqué son directeur. Le déversement a duré moins de trois heures, a-t-il ajouté.

Selon le président de la société de pêche de Challerange, «on a même trouvé des poissons morts de plus de 1,5 mètre de long. C'est une catastrophe.» Des analyses sont en cours notamment pour déterminer d'éventuelles pollutions chimique et, ou bactériologiques.

Retour à la page d'accueil