«Signes de torture»Neuf corps de civils retrouvés à Borodianka, annonce Kiev
ATS
21.4.2022 - 08:55
Les corps de neuf civils ont été retrouvés mercredi à Borodianka, près de Kiev, certains présentant des «signes de torture», a annoncé la police de la capitale ukrainienne dans la nuit de mercredi à jeudi.
Keystone-SDA
21.04.2022, 08:55
21.04.2022, 09:10
ATS
«Ces personnes ont été tuées par les occupants (russes) et certaines des victimes présentent des signes de torture», a accusé sur Facebook le chef de la police locale, Andriï Nebytov.
Borodianka a été, selon Kiev, le théâtre de «massacres de civils» durant le mois de mars, lorsque les forces russes occupaient la ville.
«Dans une fosse, il y avait deux hommes de 35 ans, et à côté d'eux, une adolescente de 15 ans», a précisé M. Nebytov.
Avant d'ajouter: «Dans une autre, les forces de l'ordre ont découvert les corps de six personnes: quatre hommes et deux femmes» qui «ont pu être identifiées comme des habitants de la ville».
Sans résistance
«Les militaires russes ont sciemment abattu des civils qui ne leur opposaient aucune résistance», a-t-il fustigé, précisant que les corps des victimes avaient été «emmenés dans des morgues de la région de Kiev pour être expertisés».
Des médecins légistes et des enquêteurs ont également inspecté les deux fosses, selon M. Nebytov.
«La police de la région de Kiev continue d'enquêter» sur les crimes de civils imputés par l'Ukraine aux Russes, a-t-il par ailleurs indiqué.
Depuis le retrait des forces de Moscou il y a trois semaines de la région de Kiev, des centaines de corps de civils ont été retrouvés par les autorités ukrainiennes, qui dénoncent avec les Occidentaux des «crimes de guerre» des soldats russes qui occupaient la ville. Une accusation formellement rejetée par la Russie.
Marioupol: quatre bus évacuent des civils
Quatre bus d'évacuation de civils ont réussi à quitter le port ukrainien de Marioupol, a indiqué jeudi la vice-Première ministre ukranienne Iryna Verechtchouk.
Les évacuations, qui doivent se poursuivre ce jeudi, interviennent alors que ce port stratégique de la mer d'Azov semble sur le point de tomber aux mains des Russes après presque deux mois de siège.
Les derniers combattants ukrainiens qui résistent encore, retranchés dans l'aciérie Azovstal, refusent de se rendre, réclamant à la communauté internationale des «garanties de sécurité» pour se retirer.
Plusieurs centaines de civils, manquant de vivre et d'eau, sont retranchés dans l'usine sidérurgique d'Azovstal avec le 36e bataillon de l'armée ukrainienne et le bataillon Azov, les deux dernières unités combattantes à Marioupol, selon les autorités ukrainiennes.Un conseiller de la présidence ukrainienne a proposé mercredi soir de tenir «une session spéciale de négociations» pour «sauver» les combattants et les civils.
Moscou, qui a lancé plusieurs ultimatums aux derniers combattants ukrainiens, est déterminé à prendre ce port qui lui permettrait de faire pleinement la jonction entre la Crimée, qu'elle a annexée en 2014, et les républiques séparatistes prorusses du Donbass.