Mis en examen pour «viol»Gérard Depardieu: «Je veux enfin vous dire ma vérité»
ATS
1.10.2023 - 20:03
«Ni violeur, ni prédateur»: mis en examen depuis 2020 pour des soupçons de viols et d'agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, l'acteur Gérard Depardieu a battu en brêche dimanche les accusations le visant. Il a dénoncé un «lynchage» orchestré par le «tribunal médiatique».
Keystone-SDA
01.10.2023, 20:03
03.10.2023, 17:40
ATS
«Je ne peux plus consentir à ce que j'entends, ce que je lis sur moi depuis quelques mois. Je croyais m'en foutre, mais non, en fait non. Tout cela m'atteint. Pire encore, m'éteint. Je veux enfin vous dire ma vérité.», écrit l'acteur de 74 ans dans une lettre ouverte publiée dans la section opinion du journal Le Figaro.
Ce texte fleuve, aux allures de poème, constitue la première prise de parole du monument du cinéma français depuis la publication de nouveaux témoignages à son encontre par Médiapart au printemps.
«Jamais au grand jamais je n'ai abusé d'une femme», écrit-il.
«Une femme est venue chez moi de son plein gré»
Sans la nommer, Gérard Depardieu s'en prend à Charlotte Arnould, l'actrice qui a porté plainte contre lui pour deux viols en 2018.
Selon lui, «Une femme est venue chez moi une première fois, le pas léger, montant de son plein gré dans ma chambre. Elle dit aujourd'hui y avoir été violée». «Il n'y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation», assure-t-il.
Et de poursuivre: «Si elle a été sous emprise, c'était sous sa propre emprise, elle n'a jamais été sous mon emprise».
«Si, pensant vivre intensément le présent, j'ai blessé, choqué qui que ce soit, je n'ai jamais pensé à faire de mal et je vous prie de m'excuser de m'être comporté comme un enfant qui veut amuser la galerie», écrit-il encore, et de marteler qu'il n'est «ni un violeur ni un prédateur».
Treize témoignages
«Au tribunal médiatique, au lynchage qui m'a été réservé, je n'ai que ma parole à opposer», conclut-il.
Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre 2020 pour «viols» et «agressions sexuelles» après la plainte de la comédienne, qui avait dénoncé fin août 2018 deux viols au domicile parisien de la star. Elle avait obtenu à l'été 2020 que l'enquête, d'abord classée par le parquet de Paris en juin 2019, soit confiée à un juge d'instruction.
En avril, Médiapart révélait les témoignages de 13 femmes accusant Gérard Depardieu de violences sexuelles. Le parquet de Paris avait indiqué à l'époque de ces révélations n'avoir «été destinataire à ce jour d'aucune nouvelle plainte». Le parquet avait également précisé que l'instruction ouverte en juillet 2020 à la suite de la plainte de cette comédienne se poursuivait.