Affaire EpsteinNouveau refus de libération de son ex-collaboratrice
ATS
23.3.2021 - 00:57
Ghislaine Maxwell, l'ex-collaboratrice de Jeffrey Epstein inculpée aux Etats-Unis pour trafic de mineures, s'est vu refuser lundi, pour la troisième fois, une libération sous caution. Son procès doit débuter en juillet. Elle risque la prison à vie.
23.03.2021, 00:57
23.03.2021, 08:29
ATS
Après avoir demandé en vain sa remise en liberté en juillet puis en décembre 2020, la fille du défunt magnat des médias britanniques Robert Maxwell avait cette fois proposé de renoncer notamment à ses nationalités britannique et française, pour apaiser les craintes des procureurs qu'elle puisse partir à l'étranger pour échapper à la justice américaine.
En vain. La juge fédérale de Manhattan a estimé qu'"aucune combinaison de conditions» ne pouvait «raisonnablement» assurer qu'elle se présenterait bien au tribunal, si elle était libérée avant son procès.
«Violences physiques» dénoncées
Ghislaine Maxwell, 59 ans, ne cesse de dénoncer les conditions de sa détention préventive. Le mois dernier, cette habituée de la «jetset» a affirmé avoir «subi des violences physiques» aux mains de gardiens de sa prison de Brooklyn.
Elle pointe aussi une surveillance, selon elle exagérée, avec notamment une lampe qui balaie le plafond de sa cellule toutes les 15 minutes, la nuit, en raison de risques de suicide présumés.
Le financier Jeffrey Epstein, accusé d'avoir abusé sexuellement des dizaines de mineures dans ses luxueuses résidences, a été retrouvé mort pendu dans sa cellule en août 2019. L'enquête a conclu à un suicide et des dysfonctionnements dans le fonctionnement des gardiens chargés de le surveiller dans la prison de Manhattan, où il était incarcéré.
Interpellée dans le New Hampshire, Etat du nord-est des Etats-Unis, en juillet 2020, après plusieurs mois de cavale, Ghislaine Maxwell est, elle, soupçonnée d'avoir recruté pour lui des adolescentes dans plusieurs villes du monde. Elle est confrontée à six chefs d'accusation, dont trafic de mineures, et incitation à la prostitution entre 1994 à 1997, et d'avoir menti sous serment en 2016 dans le cadre d'une procédure civile.