Quatre personnes ont été placées en garde à vue en France, après l'opération qui a visé mardi la mouvance d'ultradroite en Alsace, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. Des armes lourdes ainsi que des substances pouvant servir à fabriquer des explosifs ont été saisies.
Ces quatre suspects, des hommes âgés de 40 à 60 ans domiciliés dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, sont toujours entendus à la section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg, a indiqué cette même source. Une cinquième personne, également visée par l'opération, a quant à elle été laissée libre, faute d'éléments à son encontre.
Tous les cinq sont connus pour leur appartenance à la sphère «néonazie», a-t-on ajouté. De nombreuses armes ont notamment été découvertes dans le village de Brinckheim, au sud de Mulhouse: des mitraillettes, des fusils d'assaut, des munitions ainsi que des substances pouvant servir à la fabrication d'explosifs.
Parquet antiterroriste
On ignore en revanche pour l'instant l'usage que les suspects comptaient en faire, ni s'ils nourrissaient des projets terroristes.
Des téléphones et d'autres supports avaient également été saisis pour être exploités afin de déterminer si un éventuel passage à l'acte était prévu, avait indiqué mardi une source proche du dossier.
L'opération, qui a mobilisé 200 gendarmes, s'est déroulée mardi dans le cadre de «visites administratives» autorisées par un juge parisien, «en lien avec le parquet national antiterroriste» (PNAT), avait indiqué mardi la préfecture du Haut-Rhin.
