Brésil Opération policière contre des mines illégales en Amazonie

ATS

29.1.2021 - 19:35

L'exploitation minière illégale pourrait avoir contribué entre 2018 et 2020 à la dégradation environnementale de près de 6000 hectares de la réserve forestière, la plus grande du Brésil, d'une superficie de 96'000 km2 et abritant quelque 27'000 habitants indigènes (Archives).
L'exploitation minière illégale pourrait avoir contribué entre 2018 et 2020 à la dégradation environnementale de près de 6000 hectares de la réserve forestière, la plus grande du Brésil, d'une superficie de 96'000 km2 et abritant quelque 27'000 habitants indigènes (Archives).
ATS

La police brésilienne a annoncé vendredi avoir mené des opérations contre des exploitations minières illégales en Amazonie sur les territoires des indigènes Yanomami. Les orpailleurs illégaux exposaient des milliers d'indigènes au coronavirus, a souligné la police.

L'enquête a permis d'identifier «au moins 20 pistes d'atterrissage clandestines sur les terres des indigènes Yanomami», situées entre les Etats d'Amazonas et de Roraima (nord), à la frontière avec le Venezuela, a indiqué la police dans un communiqué sans préciser s'il y avait eu des arrestations.

Les rotations d'avions ou d'hélicoptères ont permis de transporter des orpailleurs et du matériel pour l'extraction illégale de minéraux.

Selon la police, l'exploitation minière illégale «pourrait avoir contribué entre 2018 et 2020 à la dégradation environnementale de près de 6000 hectares de la réserve forestière», la plus grande du Brésil, d'une superficie de 96'000 km2 et abritant quelque 27'000 habitants indigènes.

La police a estimé «qu'environ 20'000 orpailleurs clandestins sont actifs dans la région». Elle confirme ainsi le chiffre avancé en juin dernier par des organisations environnementales mais rejeté par le gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui affirmait que le nombre d'orpailleurs illégaux ne dépassait pas 3500.

Risques de contamination

La police avertit que la présence de ces orpailleurs pourrait provoquer «la contamination et la mort de milliers d'indigènes» du Covid-19.

Jeudi, les organisations indigènes Yanomami ont dénoncé la mort de neuf enfants présentant des symptômes de coronavirus et rapporté que «25 autres enfants présentant les mêmes symptômes sont dans un état grave».

Au moins 24 Yanomami sont morts du Covid, sur un total de 752 indigènes décédés dans tout le Brésil, selon les dernières données de la Coordination des peuples indigènes du Brésil (Apib).

Le Brésil a enregistré le deuxième bilan le plus mortel face au Covid-19 avec plus de 221'000 décès.

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