Trente poussettes vides, une par bébé, enfant ou adolescent retenus en otages par le Hamas à Gaza depuis près de vingt jours, ont été installées jeudi à quelques mètres de la tour Eiffel à Paris, chacune portant la photo du visage d'un jeune retenu.
«Nous voulons mettre des noms, des visages, sur ces 30 enfants. Nous voulons que cela touche le coeur et la conscience de chacun», a déclaré à l'AFP Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), à l'initiative de cette action, qui vise à «la libération de ces enfants».
Une opération semblable s'est également déroulée à Nice et Marseille, a-t-il ajouté.
Chaque affichette, accrochée sur une poussette, porte la photo du visage en gros plan d'un jeune otage, surmontée de «kidnappé(e) le 7 octobre» sur fond rouge. Sous le visage, le nom et l'âge de la personne et #BringThemBack (Ramenez-les).
«La France a différents moyens d'intervention, mais elle a notamment des relations privilégiées avec le Qatar, avec l'Egypte, avec la Turquie aussi, qui peuvent avoir un levier sur le Hamas», a souligné Yonathan Arfi, qui en appelle à l'activation «rapidement» et «avec force» du «levier diplomatique français».
Plusieurs actions ont eu lieu ces derniers jours à travers Paris pour alerter l'opinion publique, selon des responsables de la communauté juive en France. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) organise par exemple le collage sur les murs de la capitale de photos des otages, français ou autres, enfants et adultes.
Jeudi soir, des photos d'otages ont été projetées sur les murs de mairies d'arrondissements.
Le Hamas a enlevé quelque 220 personnes, Israéliens, étrangers ou binationaux, selon Israël.