Agressé l'automne dernier Ouverture du procès de l'agresseur du mari de Nancy Pelosi

ATS

6.11.2023 - 22:01

Le procès de l'homme ayant agressé avec un marteau le mari de l'ex-cheffe démocrate Nancy Pelosi doit débuter lundi avec la sélection des jurés chargés de juger cette affaire, qui avait secoué la classe politique américaine à l'automne dernier.

Le suspect avait violemment fracturé le crâne de Paul Pelosi avec son marteau, avant d'être arrêté par des policiers. Avant d'être agressé, la victime avait réussi à appeler le numéro d'urgence de la police (archives).
Le suspect avait violemment fracturé le crâne de Paul Pelosi avec son marteau, avant d'être arrêté par des policiers. Avant d'être agressé, la victime avait réussi à appeler le numéro d'urgence de la police (archives).
KEYSTONE/AP/Kevin Wolf

Keystone-SDA

Le suspect, David DePape, adepte de nombreuses théories complotistes, avait violemment fracturé le crâne de Paul Pelosi avec son outil, avant d'être arrêté par des policiers qui ont filmé l'agression avec leur caméra piéton.

Lors de ce procès fédéral, le quadragénaire est poursuivi pour agression, et tentative de kidnapping sur Mme Pelosi. Il fait également l'objet de poursuites séparées de la part de la justice californienne.

Il a plaidé non-coupable et encourt une peine pouvant aller jusqu'à la perpétuité.

Ce citoyen canadien, ancien militant nudiste, s'était introduit au domicile des Pelosi à San Francisco, pendant que l'ex-troisième personnage de l'Etat américain, présidant la Chambre des représentants, se trouvait à Washington.

Numéro d'urgence

Equipé notamment de corde, de paires de gants et de ruban adhésif, il était tombé sur son époux, Paul Pelosi, et avait demandé: «Où est Nancy?» Avant d'être agressé, l'octogénaire avait réussi à appeler le numéro d'urgence de la police.

Après son arrestation, M. DePape avait expliqué aux policiers qu'il projetait de «briser les rotules» de la parlementaire si elle n'avouait pas les «mensonges» du camp démocrate.

Parmi les théories du complot qu'il avait partagées sur les réseaux sociaux, il affirmait notamment contre toute évidence que les élections américaines avaient été volées.

Le suspect avait également expliqué aux enquêteurs qu'il était en «mission suicide» et projetait de s'en prendre à «plusieurs personnalités politiques éminentes», ainsi qu'à des membres de leurs familles et à un professeur de la région, selon un document du parquet de San Francisco.

Situation illégale

Cheffe des démocrates à la Chambre, Mme Pelosi avait déjà été prise pour cible par les manifestants qui ont forcé l'entrée du Capitole, le 6 janvier 2021, sans réussir à mettre la main sur elle. Elle est régulièrement au centre de théories du complot alimentées par l'extrême droite américaine.

La défense de M. DePape a tenté sans succès d'obtenir un dépaysement du procès, en arguant que sa tenue à San Francisco, une région que Mme Pelosi a représenté pendant plus de trente ans au Congrès, nuit à l'impartialité des débats.

En cas de condamnation, il pourrait être déporté au Canada après avoir servi sa peine de prison, car il était en situation illégale aux Etats-Unis, selon la chaîne de télévision locale KRON4.