Pakistan L'ex-Premier ministre Khan détenu «arbitrairement»

ATS

1.7.2024 - 23:03

Un panel d'experts de l'ONU estime que la détention de l'ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan est arbitraire et contraire aux lois internationale. Il appelle «immédiatement» à sa libération.

Imran Khan, qui a été Premier ministre de 2018 à 2022, est empêtré dans plus de 200 affaires judiciaires depuis qu'il a quitté le pouvoir. Il est emprisonné depuis août dernier et empêché de se présenter aux élections (archives).
Imran Khan, qui a été Premier ministre de 2018 à 2022, est empêtré dans plus de 200 affaires judiciaires depuis qu'il a quitté le pouvoir. Il est emprisonné depuis août dernier et empêché de se présenter aux élections (archives).
KEYSTONE

Dans un avis publié lundi, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a exprimé son inquiétude sur les multiples affaires judiciaires ouvertes contre M. Khan depuis qu'il a été chassé du pouvoir en avril 2022.

La même source estime que sa privation de liberté viole une série de lois et normes et est «arbitraire».

«Aucune base légale»

Le groupe de travail indique être arrivé à la conclusion que la détention de M. Khan «n'a aucune base légale et semble avoir été destinée à disqualifier sa candidature à une fonction politique».

«Par conséquent, dès le départ, ces poursuites n'étaient pas justifiées en droit et semblent avoir été instrumentalisées dans un but politique», ajoute le groupe de travail dans son avis, daté du 25 mars mais seulement rendu public lundi.

Le groupe de travail, composé de cinq experts indépendants dont les avis n'engagent pas l'ONU, a appelé le gouvernement pakistanais à «prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation de M. Khan sans délai et de la rendre conforme aux normes internationales concernées».

Réparations recommandées

«La solution appropriée serait de relâcher M. Khan immédiatement et de lui accorder une compensation exécutoire et d'autres réparations, en accord avec les lois internationales», ont jugé les experts.

Imran Khan, qui a été Premier ministre de 2018 à 2022, est empêtré dans plus de 200 affaires judiciaires depuis qu'il a quitté le pouvoir – une campagne destinée à l'empêcher de le reprendre, selon lui.

Il est emprisonné depuis août dernier et empêché de se présenter aux élections.

Néanmoins, l'ancienne star de cricket et sa femme ont vu leur peine de prison de 14 années pour corruption suspendue par une haute cour pakistanaise en avril. Mais la condamnation elle-même reste en vigueur.

Début juin, M. Khan a aussi été acquitté d'une accusation de trahison, pour laquelle il avait été condamné à 10 ans de prison en première instance. Il reste incarcéré dans la prison d'Adiala, dans le sud de la capitale Islamabad, après une condamnation pour mariage illégal.

Ni le ministère de l'Intérieur, ni le ministère de l'Information n'ont pu être joints pour le moment pour un commentaire. Le parti de M. Kha,, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), a qualifié l'avis des experts d'"immense victoire».

«Il montre sans le moindre doute qu'Imran Khan est innocent et a été emprisonné illégalement», a estimé le porte-parole du PTI Syad Zulfiqar Bukhari dans un communiqué.

ATS