«Violences policières»Pancarte «Un flic, une balle»: affaire classée à Besançon
ATS
27.9.2023 - 08:05
Le parquet de Besançon a classé sans suite mardi l'enquête ouverte contre une jeune étudiante qui a participé samedi à une manifestation contre «les violences policières» avec une pancarte «Un flic, une balle».
27.09.2023, 08:05
ATS
Le préfet du Doubs, Jean-François Colombet, dénonçant un «appel au meurtre de policiers», avait signalé dès samedi les faits au procureur de la République. La manifestation avait réuni 470 personnes à Besançon.
Une femme de 20 ans, qui défilait le visage dissimulé, a été identifiée grâce à l'exploitation de la vidéosurveillance et placée en garde à vue mardi, a déclaré à l'AFP le procureur Etienne Manteaux.
La jeune femme, étudiante à l'université de Franche-Comté, a reconnu être l'auteure de cette pancarte, précisant avoir été complètement dépassée par son écrit suite à la médiatisation nationale des faits. Elle a regretté son geste, selon M. Manteaux.
«Les armes lui font peur»
«Pour pouvoir engager des poursuites pour apologie de crime d'atteinte volontaire à la vie, le parquet (...) doit être en mesure de démontrer la volonté (...) d'appeler au meurtre de policiers», a précisé le procureur.
«Or, la gardée à vue a déclaré que ce slogan n'était pas un appel au meurtre. Elle a dit avoir voulu signifier que les policiers étaient susceptibles de représenter un danger pour la société, ajoutant que les armes lui font peur et encore plus lorsqu'il y a une personne derrière.»
«Dans cette procédure, je ne suis pas en capacité de faire cette démonstration, car la façon dont cette pancarte est rédigée peut être comprise avec deux sens différents», a-t-il ajouté.
L'étudiante, ayant défilé en dissimulant son visage, devra cependant réaliser 30 heures de travail non rémunéré au profit d'une collectivité publique, a précisé M. Manteaux.