Pour la 15ème fois L'ex-disciple de Charles Manson n'obtient pas sa libération

ATS

15.10.2022 - 18:44

Le gouverneur de l'Etat de Californie s'est opposé vendredi à la libération conditionnelle de Patricia Krenwinkel, ex-disciple du gourou criminel Charles Manson, dont elle a été la complice lors de plusieurs assassinats parmi lesquels celui de la compagne du réalisateur Roman Polanski.

Patricia Krenwinkel, ancienne membre de la famille Manson et meurtrière reconnue coupable, écoute la décision refusant sa libération conditionnelle, lors d'une audience à la California Institution for Women à Corona, en Californie, le jeudi 20 janvier 2011. Cette nouvelle décision fait monter à 15 le nombre de fois où Patricia Krenwinkel s'est vu refuser une libération anticipée. (archives)
Patricia Krenwinkel, ancienne membre de la famille Manson et meurtrière reconnue coupable, écoute la décision refusant sa libération conditionnelle, lors d'une audience à la California Institution for Women à Corona, en Californie, le jeudi 20 janvier 2011. Cette nouvelle décision fait monter à 15 le nombre de fois où Patricia Krenwinkel s'est vu refuser une libération anticipée. (archives)
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Cette décision fait monter à 15 le nombre de fois où Patricia Krenwinkel s'est vu refuser une libération anticipée. «Mme. Krenwinkel a entièrement adhéré aux idéologies racistes et apocalyptiques de M. Manson», a justifié le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.

La commission de libération conditionnelle de Californie avait jugé en mai 2022 que Mme Krenwinkel pouvait être libérée, à condition que l'Etat n'y oppose aucun veto.

«Mme Krenwinkel n'était pas seulement une victime des abus de M. Manson. Elle a également contribué de manière significative à la violence et à la tragédie, devenues la marque de fabrique de la famille Manson», a déclaré M. Newsom.

Guerre apocalyptique

Mort derrière les barreaux en 2017, Charles Manson est l'un des plus célèbres criminels américains, condamné à la peine de mort en 1971 (la sentence fut plus tard commuée en réclusion à vie) avec quatre de ses partisans pour la sanglante tuerie d'août 1969 qui a fait sept morts, dont celle de l'actrice Sharon Tate, épouse du réalisateur Roman Polanski alors enceinte de huit mois et demi.

Le «gourou» psychopathe qui avait formé dans les années 60, dans le désert californien, une communauté, la Manson Family, se prenait pour la réincarnation du Christ.

Présenté lors de son procès comme un fou solitaire doté d'une capacité de persuasion impressionnante, il avait ordonné à ses disciples de tuer au hasard les habitants de quartiers chics et blancs de Los Angeles, dans l'espoir de déclencher une guerre raciale apocalyptique dont il pensait que les Blancs ressortiraient victorieux.

Cinquante ans après, les meurtres perpétrés par la «famille» Manson continuent de hanter l'Amérique et de susciter une fascination morbide, alimentée par des livres, des chansons, des circuits touristiques, des sites internet et des films.