C'est non Pas de valorisation du site de l'ancienne décharge de Bonfol 

hs, ats

28.4.2022 - 08:40

Il n'y aura pas de valorisation du site de l'ancienne décharge industrielle de la chimie bâloise à Bonfol (JU). Après l'abandon pour des raisons financières du projet de Mario Botta, c'est au tour d'un concept architectural imaginé par un collectif jurassien de passer à la trappe.

Une vue de la halle d'excavation avant sa destruction en vue du démontage des arcs sur le site d'excavation des déchets de la décharge industrielle de Bonfol en 2017.
Une vue de la halle d'excavation avant sa destruction en vue du démontage des arcs sur le site d'excavation des déchets de la décharge industrielle de Bonfol en 2017.
KEYSTONE

hs, ats

L'assemblée communale de Bonfol a refusé mercredi soir le projet dévoilé le même jour par trois Jurassiens qui voulaient mettre en valeur un mur de 200 mètres de longueur, vestige des travaux d'assainissement de la chimie bâloise (bci). Il s'agissait de revaloriser le site et d'en faire un lieu de réflexion.

Le projet, plus modeste et moins onéreux que celui de l'architecte tessinois, a été refusé par 43 voix contre 17 comme le relèvent le Quotidien jurassien et Radio Fréquence Jura (RFJ). Les ayants droit ont exprimé des inquiétudes liées au financement de ce projet, estimé à 2,6 millions de francs, ou leur volonté de tourne la page.

«Déception»

«C'est une déception parce que j'estimais que l'on aurait dû laisser la chance au projet», a déclaré le maire de Bonfol Fernand Gasser sur les ondes de RFJ. Le «mur-témoin» de la halle d'assainissement du site sera donc vraisemblablement détruit par la chimie bâloise cette année.

La fondation «Mémoire Art et Forêt – Bonfol» avait annoncé il y a deux semaines l'abandon du projet Botta, car elle n'avait pas réussi à réunir dans les délais la somme nécessaire à la première phase. Il s'agissait de trouver 5,6 millions de francs. Le concept prévoyait la construction d'une tour et le maintien d'un mur.

Il n'y a plus de déchets dans cette décharge depuis 2016. Au total, 200'000 tonnes de produits toxiques et de terres contaminées ont été excavées depuis 2010 pour être incinérées à l'étranger. Les déchets avaient été enterrés, en particulier par des entreprises de la chimie bâloise, sans inventaire de 1961 à 1976.