Du diesel a commencé mardi à s'échapper du pétrolier New Diamond, en proie à un incendie au large du Sri Lanka, a annoncé la marine sri-lankaise. Cette fuite relance les craintes d'une marée noire dans l'océan Indien après celle qui a frappé l'île Maurice en août.
Selon la marine qui n'a pas précisé sa taille, une nappe de diesel a été repérée près du pétrolier, chargé de 270'000 tonnes de pétrole brut et 1700 tonnes de diesel pour ses machines, qui se trouve à environ 55 km à l'Est du village côtier de Sangamankanda Point.
La cargaison de pétrole n'est pas touchée par l'incendie qui frappe la salle des machines et la superstructure du navire, selon la marine. Il a démarré jeudi et repris lundi en raison de forts vents, après avoir été déclaré éteint dimanche. Un avion des garde-côtes indiens a été déployé pour lancer des produits dispersants sur la nappe afin de minimiser les dégâts sur l'environnement, selon la marine.
«Le pétrolier penche à gauche. Une fuite de diesel s'est produite depuis ses réservoirs alors que de l'eau de mer utilisée pour lutter contre l'incendie s'écoulait de la superstructure», a expliqué un porte-parole de la marine sri-lankaise.
Dommages et intérêts
Le procureur général du Sri Lanka, Dappula de Livera, a demandé aux autorités maritimes de réclamer des dommages et intérêts aux propriétaires du pétrolier et de le remorquer hors des eaux sri-lankaises.
Immatriculé au Panama, le New Diamond appartient à une société enregistrée au Liberia, Porto Emporios Shipping Ing., mais est géré par l'armateur grec New Shippping Limited, selon la marine sri-lankaise.
L'Inde a envoyé mardi un avion avec des stocks supplémentaires de poudre chimique destinée à être dispersée par hélicoptère sur le pétrolier, avait auparavant annoncé la marine sri-lankaise, ajoutant: «suite aux efforts incessants des partenaires de la mission (de secours), les flammes ont été réduites dans une certaine mesure pour le moment».
Lundi, six experts en opérations de sauvetage et 11 professionnels de la gestion des catastrophes envoyés par les propriétaires grecs du bateau sont arrivés sur le site, selon la marine sri-lankaise.
Les températures restent trop élevées à la poupe du pétrolier pour leur permettre de se rendre à bord, selon la société néerlandaise Smit Salvage, spécialisée dans les sauvetages de navires et mandatée par les propriétaires.